De janvier à août, les terminaux à conteneurs de Ports de Lille ont manutentionné 82 350 EVP, en progression de 11,3 % par rapport à la même période de l’année 2015, annonce un communiqué du 13 septembre. Pour la direction de Ports de Lille, « la tendance s’oriente vers un trafic total de 123 500 EVP en fin d’année, au-delà de l’objectif de 120 000 EVP fixé par l’équipe ». L’année 2016 pourrait ainsi s’achever sur un nouveau record du trafic conteneurs à Ports de Lille après celui enregistré en 2015. Le total de 82 350 EVP à fin août se répartit d’un point de vue modal en 43 % pour la voie d’eau, 39 % pour la route et 18 % pour le ferroviaire. Pour la direction de Ports de Lille, c’est ce dernier mode qui est « la locomotive de la croissance » du trafic conteneurs. Le communiqué rappelle que « 2016 est la première année pleine de fonctionnement de la navette opérée par T3M entre Lille conteneurs terminal (LCT) d’une part, Bordeaux et Toulouse d’autre part ». Démarrée en février 2015, cette ligne « a trouvé sa clientèle et tourne à plein régime ». Elle propose cinq allers-retours hebdomadaires en J+1 reliant la capitale des Hauts-de-France à celle de Nouvelle-Aquitaine et d’Occitanie. « Le trafic des huit premiers mois de 2016 de la ligne dépasse largement celui de l’année 2015, réalisé sur onze mois », continue le communiqué. Le succès de cette ligne a conduit T3M, opérateur de transport combiné rail-route, filiale d’Open Modal, à envisager le lancement d’un nouveau service ferroviaire entre Lille et Marseille. Programmé en mars, le lancement de cette ligne pourrait avoir lieu au cours du dernier trimestre de l’année. Selon le communiqué, « Ports de Lille renoue avec son statut de plate-forme trimodale, que la faiblesse du mode ferroviaire avait mis à mal il y a quelques années ».
Des investissements prévus
Afin de favoriser la poursuite du développement des trafics conteneurs ferroviaires, notamment sur le terminal LCT, Ports de Lille a engagé un programme d’investissements dont le montant estimé oscille entre 3 M€ et 4 M€. Il s’agit d’accroître les possibilités de réception de trains supplémentaires. En plus des lignes de T3M existantes et à venir, « Ports de Lille est en discussion avec d’autres opérateurs que le nouveau rayonnement ferroviaire de LCT intéresse », indique le communiqué. Pour Ports de Lille, l’une des priorités est que « l’accroissement des volumes ne s’accompagne pas d’une baisse de la qualité et du service ». D’autre part, le renforcement des capacités ferroviaires du terminal sera l’occasion de réaliser « une remise à plat des conditions d’accès et de sécurité ». En passe d’obtenir la certification ISO 9001, LCT envisage d’obtenir le statut d’opérateur économique agréé (OEA) « afin d’offrir à ses clients les plus hauts standards en matière de sûreté, de traçabilité et de transferts d’informations ». Pour cela, le système informatique devrait connaître « une refonte en profondeur ». Enfin, une relocalisation de l’entrée, une réorganisation du plan de circulation et une rénovation par phases de la plate-forme sont prévues « afin de parachever la montée en puissance du pôle conteneurisé lillois ».