Les escales de porte-conteneurs entre 13 000 EVP et 19 400 EVP se multipliant à un rythme assez soutenu, les terminaux de la darse à marée Deurganckdok et sur le fleuve s’adaptent en conséquence. À l’issue du premier semestre, 212 ULCS ont été enregistrés, contre 119 au cours de la période correspondante de l’année précédente, ce qui représente une augmentation de 78 %. En ce qui concerne l’armement MSC, membre de l’alliance 2M, deux des grands services arrêtent la formule des doubles escales. Il y aura par contre quatre services qui feront des escales hebdomadaires au terminal conjoint MPET (MSC/PSA European Terminal) pour simultanément décharger et charger. Le nombre d’escales hebdomadaires reste identique. Toutefois, elles seront plus importantes sur le plan des volumes.
Le déménagement de MSC du bassin Delwaide rive droite au terminal de la rive gauche se poursuit activement, ce qui va de pair avec des transferts de portiques. À la fin de cette année, début 2017, ce terminal alignera un parc de 41 portiques, pour la plupart aptes à couvrir des largeurs de pontées de 23/24 EVP. Ces engins seront répartis sur deux quais, l’un de 2 750 m de long, l’autre en face, de 790 m, section de quai qui a été cédée en location pour sept ans, alors que faisant partie de la concession de DP World/ Antwerp Gateway.
Pleine capacité en 2022
De son côté, Antwerp Gateway va aligner prochainement sur son quai de 1 680 m treize portiques, dont quatre d’une nouvelle génération, couvrant 24/25 EVP en pontée. Les deux terminaux de cette grande darse à marée aligneront donc 54 portiques. La direction du port considère qu’en fonction d’une croissance annuelle de trafic de l’ordre de 2,5 % à 3 %, le Deurganckdok aura atteint sa pleine capacité, soit 11 MEVP, en 2022. D’où l’insistance de l’autorité portuaire pour déjà préparer une partie de la future darse voisine de Saeftinghe.
Pour l’instant, la croissance du trafic se maintient, mais cela ne veut pas dire qu’elle sera égale pour les terminaux MPET et Antwerp Gateway. Le premier cité devrait réaliser un score en fin d’année de 6,6 MEVP à 7 MEVP, générés par MSC pour la majeure partie et par Mærsk Line. Antwerp Gateway devrait réaliser le même résultat qu’en 2015, du moins c’est ce qui est prévu, avec 1,4 MEVP. Ceci en dehors du trafic fluvial.
Pour Antwerp Gateway, le mois de septembre aura été marqué par la décision de CMA CGM de transférer le service hebdomadaire Femex – axé sur la Méditerranée et assuré avec des unités de 5 000 EVP à 6 000 EVP – de son installation du Deurganckdok à un petit terminal à conteneurs de PSA au Churchilldok, rive droite, derrière les écluses. La raison invoquée par le groupe CMA CGM, qui détient 10 % d’Antwerp Gateway, est la nécessité de réduire les coûts. Une autre décision de cet armement, toujours dictée par la nécessité de réaliser des économies et qui pourrait avoir des conséquences pour bien des terminaux, est l’abandon de l’exploitation de ses propres feeders pour faire appel à des tiers.
Quatre des nouveaux portiques que va réceptionner PSA sont destinés à l’un de ses terminaux à marée, Noordzeeterminal, rive gauche. Cette installation, capable de traiter des ULCS jusqu’à 19 000 EVP, sera alors équipée de 14 portiques, deux anciens engins devant être envoyés à la casse. Quant à son second centre à marée, le terminal Europa, il est équipé de neuf portiques. Aux dernières nouvelles, PSA n’a pas encore trouvé de client pour l’utilisation de l’installation ro-ro qui équipe ce terminal.