Après une année 2015 difficile au cours de laquelle le port de Hambourg a perdu 5,4 % de son trafic, la première moitié de 2016 n’est guère meilleure. Sur les six premiers mois, le trafic du port de Hambourg affiche une diminution de 0,9 % de son trafic à 70,2 Mt. Conteneurs, vracs secs et liquides et marchandises conventionnelles sont en retrait. Dans les vracs, Hambourg enregistre un recul de 1,4 % à 23,3 Mt. Si les importations progressent, les exportations ont souffert. Cette baisse des expéditions a surtout été marquée par une récolte moins abondante de céréales qui a fait chuter le trafic de 34,4 % à 2,1 Mt. De plus, les exportations de produits pétroliers ont alourdi le déficit en raison de la fermeture d’une raffinerie dans le port. Du côté des importations, la croissance est principalement liée aux trafics de vracs liquides qui, s’ils ont souffert de la fermeture de la raffinerie, ont aussi bénéficié d’une demande plus forte de la part de la navigation intérieure. Quant aux importations de vracs secs, une filière qui reste majoritaire dans le port de l’Elbe, elles ont malgré tout connu une baisse de 1,8 % de leur trafic à 11,3 Mt. La baisse des entrées de charbon, de coke et de minerais pour la sidérurgie et les centrales électriques explique ce mouvement.
Pologne et Scandinavie pèsent sur le conteneur
Dans les marchandises diverses, le trafic conteneurisé accuse à nouveau un repli après les chiffres décevants de 2015. Avec 4,5 MEVP, Hambourg enregistre une perte de 1,2 %. L’explication de cette tendance vient de la baisse des transbordements de Hambourg vers la Pologne ou la Scandinavie. De plus en plus, les armateurs optent pour des services directs sur les ports scandinaves et polonais et font donc l’économie d’un transbordement à Hambourg. Aussi, sur le premier semestre, les trafics conteneurisés avec la Scandinavie sont en retrait de 5,6 % et ceux avec la Pologne perdent 5,7 %. Mais le port de Hambourg trouve des sujets de satisfaction. Après les sanctions européennes contre la Russie, Hambourg a malgré tout vu son trafic avec ce pays augmenter de 2,3 % à 216 000 EVP. Même constat pour les trafics avec la Chine qui « ne perdent que 1 % », et ce malgré le ralentissement de l’activité économique de l’empire du Milieu. Enfin, l’Inde et les Émirats Arabes Unis sont en forte progression, même si ces deux pays ne représentent que des parts plus faibles dans ce courant.
Des trafics maritimes en retrait mais une progression de 3,9 % du trafic ferroviaire à 23,8 Mt, dont 1,2 MEVP qui semblent s’inscrire dans le fond selon Ingo Egloff et Axel Mattern, présidents de la structure marketing du port de Hambourg. Pour Inglo Egloff, « si le développement des modes de transports massifiés est important pour Hambourg, l’approfondissement de l’Elbe demeure essentiel ».