Selon le magazine Valor, vingt barges d’une capacité allant jusqu’à 2 500 t de soja et deux pousseurs devraient composer cette flotte. Grâce à cet investissement estimé à 120 millions de réals (31,3 M€), Cargill entend booster ses exportations via l’arc Nord (un couloir d’exportation céréalière privilégiant le nord du pays). Ces barges devraient utiliser la rivière Tapajós jusqu’à Santarém, ce qui permet de délaisser le fret routier (onéreux) et les axes terrestres en mauvais état de la région (notamment la BR-163).
Ces embarcations complètent le dispositif logistique lancé par la multinationale durant ces dernières années. Le programme d’investissements 2014-2016, d’un total de 675 millions de réals (176,3 M€), a été consacré à 82 % au développement logistique de l’arc nord. L’objectif? Augmenter la capacité du port de Cargill à Santarém — en passant de 2 Mt à 5,5 Mt par an (principalement de soja) — et installer une station de transbordement fluvial sur les rives du rio Tapajós, dans le district de Miritituba (ce dernier devrait d’ailleurs être opérationnel d’ici à la fin de l’année).
D’autres investissements prévus
Cargill a confié au magazine Valor que d’autres investissements étaient prévus très prochainement. D’ici à fin 2018, une enveloppe de 528,5 millions de réals (138 M€) sera destinée aux deux terminaux portuaires de Santos (État de Sao Paulo) et Paranaguá (État du Paraná), si le gouvernement accepte de renouveler ces deux contrats de concession. « Comme vous pouvez le voir, la crise brésilienne n’arrête pas notre travail », a déclaré Clythio Buggenhout, directeur des ports de Cargill au Brésil.
