Ce complexe industriel devrait, sur la base de nouvelles technologies, notamment la regazéification, traiter 3,5 Mt de déchets plastiques pour produire chaque année 1,23 Mt d’urée pour l’agriculture et l’industrie chimique. Outre un trafic maritime de 5 Mt par an, il y aurait de l’emploi pour 900 personnes. Les négociations en vue d’une concrétisation se sont avérées laborieuses, d’autant plus que l’aspect du financement pêche par un manque de clarté. C’est la raison pour laquelle la direction du port s’est adressée à un consultant spécialisé, chargé d’examiner l’aspect financier comme l’impact sur l’environnement des technologies envisagées. En fonction du résultat de ladite enquête, le port décidera si ce projet peut être réalisé. Toutefois, il n’est plus question d’y consacrer les 150 ha que borde un quai de 2 140 m au bassin Delwaide.
Des appels d’offres pour plusieurs sites
L’autorité portuaire a pris récemment la décision de lancer des appels d’offres pour plusieurs sites. Figure sur la liste l’ancien emplacement de l’usine Opel qui s’étale sur 88 ha. Les Saoudiens ont donc toujours la possibilité de soumissionner pour y obtenir une concession. Ils devront probablement tenir compte d’une concurrence, car il y a d’autres candidats. En effet, la stratégie du port consiste à réserver ce site aux activités inhérentes à l’économie circulaire, c’est-à-dire la réutilisation de produits et déchets comme alternative à des matières premières.
Un appel d’offres également lancé pour les 150 ha qui bordent un quai du bassin Delwaide. L’autorité portuaire a considéré qu’il est préférable de consacrer ce site à des activités de transbordement et de stockage. Il y a effectivement de la demande en ce sens, surtout pour des trafics de vracs liquides. Parmi les projets annoncés figure notamment celui proposé par le partenariat formé par China Logistics et la Zuidnatie. L’objectif est de réaliser une vaste plate-forme logistique. Il est question d’un investissement de l’ordre de 200 M€. La date de remise des soumissions aux appels d’offres a été fixée au 12 mai. Après examen, l’autorité portuaire prendra des décisions.
L’entité Engie LNG Solutions a obtenu une concession aux quais 526/528, une enclave le long du grand bassin-canal B1 où sera construite une station de soutage GNL pour unités fluviales, caboteurs, remorqueurs, ainsi que pour camions. La future station, qui devrait être opérationnelle fin 2017, sera également équipée de postes d’alimentation pour véhicules électriques. La concession a une durée de 30 ans.