L’entreprise belge Eco Energy prévoyait un investissement de 450 M€ dans une centrale électrique biomasse d’une capacité de 200 MW/an à implanter sur une concession de Ghent Coal Terminal du groupe Sea-Invest, qui se serait chargé de la manutention et du stockage. D’autres partenaires étaient impliqués: General Electric et le Français Veolia. Des contacts avaient été établis avec divers fournisseurs de copeaux de bois en provenance du Brésil et d’Afrique de l’Ouest, soit un trafic de plus d’1 Mt par an. Dans cette optique était prévue l’instauration d’une taxe (Turteltax, du nom de la ministre Turtelboom qui en a eu l’idée, et qui a depuis quitté le gouvernement) à supporter par la population car l’opération devait bénéficier de subsides de plusieurs dizaines de millions d’euros, pendant plusieurs années. Une bonne partie de ladite taxe était destinée à ce projet. Inutile de dire qu’il y avait une forte opposition à la réalisation de cette centrale, de la part de certaines fractions politiques mais aussi de la population qui constate qu’aux baisses d’impôts annoncées correspond la multiplication de taxes gouvernementales, régionales et locales. De plus, l’administration flamande avait récemment remis un avis négatif pour ce projet, jugeant le dossier incomplet. Un des arguments évoqués est qu’un des fournisseurs ne jouissait pas d’une bonne réputation. Pour le port de Gand, c’est d’autant plus regrettable qu’il s’est orienté ces dernières années vers les activités relatives au biofuel. D’ores et déjà, cinq entreprises y produisent du biodiesel et du bio-ethanol. Autant d’activités qui génèrent des trafics et de l’emploi.
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Le port privé d’une centrale biomasse
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