Un bon premier trimestre pour Euronav

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Pour le premier trimestre 2016, la compagnie Euronav a annoncé un résultat net de 113,5 M$, soit une nette progression par rapport au chiffre de 80,9 M$ correspondant au premier trimestre 2015, a annoncé un communiqué daté du 27 avril. L’Ebitda a atteint 164 M$. Là aussi en essor comparativement aux 131,3 M$ affichés à l’issue des trois premiers mois de 2015. Paddy Rodgers, p.-d.g. de la compagnie Euronav, a déclaré: « Il s’agit du meilleur résultat enregistré pour un premier trimestre depuis huit ans. Le deuxième trimestre se présente bien avec des taux de fret avantageux qui devraient permettre à Euronav de poursuivre sa croissance. » Parmi les raisons expliquant cette performance, le p.-d.g. a indiqué que la demande de transport de brut était stimulée par le très faible niveau des prix du pétrole. Il a souligné que les perspectives de mise en service de nouveaux navires étaient « gérables » et n’entraînaient pas une surabondance de l’offre de transport. Parmi les événements du premier trimestre, Euronav rappelle la vente de l’un de ses deux plus anciens navires VLCC, le Famenne, construit en 2001 et affichant une capacité de 298 412 tpl, pour un montant 38,4 M$. Détenu en totalité par Euronav, le navire a permis un gain en capital d’environ 13,8 M$ en mars. La compagnie a réceptionné en janvier et mars le deuxième et le troisième des quatre VLCC acquis dans le cadre de la revente de contrats de navires neufs existants, le Alice (2016 et 299 320 tpl) et le Alex (2016 et 299 445 tpl). En mai, Euronav devrait prendre livraison du quatrième et dernier navire, le VLCC Anne (2016 et 300 000 tpl). « Tous ces navires sont entièrement financés », précise le communiqué.

Éviter de spéculer avec les navires

Pour l’avenir, Euronav assure que « les facteurs fondamentaux du marché pétrolier continuent d’être positifs à court et à moyen terme. La demande de pétrole brut, et donc pour son transport, ne cesse de croître ». Un faible prix du pétrole a contribué à stimuler la demande. Les prévisions de l’AIE sont maintenues à une croissance de 1,2 Mtbj pour chaque année jusqu’en 2020. Euronav a évalué que « cette croissance de la demande devrait se traduire par un besoin annuel de 36 à 49 VLCC supplémentaires ». Aussi, la compagnie estime que « la structure de la demande est suffisante pour absorber l’augmentation de l’offre de navires pour le reste de l’année 2016, soit 30 unités, et 2017, soit 37 unités ». Pour Euronav, cette analyse est confirmée par l’âge de la flotte mondiale. Celle-ci compte un nombre important d’unités qui vont atteindre 20 ans au cours des deux prochaines années et qui pourraient être retirées du service. Les taux de fret au cours du premier trimestre ont été solides, malgré la livraison de 10 VLCC et de deux Suezmax dans la flotte mondiale. Toutefois, Euronav relève qu’il ne faut pas multiplier les commandes de nouveaux navires afin de maintenir la situation telle qu’elle est actuellement et ne pas mettre en péril les perspectives positives pour l’avenir. Tel semble être le cas puisqu’au cours du premier trimestre, une seule commande de VLCC et deux de Suezmax ont été enregistrées. « Le faible niveau de commandes de VLCC et de Suezmax devrait éviter une offre excédentaire de tonnage dans les années à venir, selon Euronav. Les conséquences de la crise financière continuent d’avoir un impact sur la capacité de prêt des banques, mais aussi sur la capacité du chantier naval de vendre et de produire des nouveaux navires. » La compagnie annonce d’ailleurs qu’elle ne prévoit pas de passer des commandes de navires neufs, tout au moins dans un objectif spéculatif.

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