La commissaire européenne en charge de la politique de la concurrence, Margrethe Vestager, a expliqué la position de l’instance européenne. « La décision adoptée ce jour garantit que le rachat n’entraînera pas de hausses de prix pour les nombreuses entreprises de l’Union européenne qui font appel à ces services de transport maritime par conteneurs. » Pour motiver sa décision, la Commission a examiné quels seront les effets de la concentration sur la concurrence pour ce qui est des services réguliers proposés sur 17 liaisons reliant l’Europe aux Amériques, au Proche-Orient, au sous-continent indien, à l’Extrême-Orient ainsi qu’à l’Australasie et à l’Océanie. Cette enquête a mené la Commission à s’interroger sur les effets produits par le fait que les deux armateurs appartiendraient à deux alliances différentes.
Afin de limiter les possibles liens entre ces deux consortiums, la Commission a demandé qu’un choix soit fait, et notamment que NOL quitte l’alliance G6. « Compte tenu des mesures correctives proposées, la Commission est parvenue à la conclusion que l’opération envisagée, telle que modifiée, ne poserait plus de problème de concurrence. La décision est subordonnée au respect intégral des engagements contractés », note le communiqué de la Commission européenne. Pour sa part, NOL et la CMA CGM « continuent à travailler de concert avec les autorités compétentes afin de finaliser le processus réglementaire dès que possible », souligne l’armement français. L’offre publique d’achat en numéraire sur l’ensemble des titres de NOL sera ouverte dès lors que l’ensemble des conditions préalables à l’offre annoncées le 7 décembre auront été satisfaites ou levées.