À la faveur de la baisse du prix du baril, les raffineries du pourtour de l’étang de Berre continuent d’importer du brut en ce début d’année (+ 3 %) et le trafic GNL enregistre une hausse de 57 % de janvier à mars. « La fin des sanctions économiques contre l’Iran intervenue en début d’année a permis le déchargement de 144 000 t de brut du Sea-Voyager arrivé le 21 mars en provenance de Kharg Island. Les échanges de raffinés sont à la baisse, à l’import comme à l’export. Les échanges de GPL présentent un retard de 6 % (+ 46 000 t) malgré des exportations en hausse », analyse le Grand port maritime de Marseille. En cumul à fin mars, le secteur des vracs liquides est à l’équilibre avec 12,36 Mt.
Dans le domaine des marchandises diverses, la légère progression (1 %) résulte de la bonne tenue de l’activité à Fos (+ 3 % soit 4,5 Mt), permettant de compenser le recul de 3 % dans les bassins Est malgré une activité ro-ro bien orientée (+ 12 %).
« Le mois de mars a toutefois enregistré des développements supplémentaires à Marseille avec la nouvelle escale sur le terminal Med Europe du navire roulier coréen Morning-Caroline de Eukor Car Carriers, dans la rotation du service mensuel reliant les États-Unis au Moyen-Orient et à Singapour, et le nouveau service conteneurisé intraméditerranéen de CMA CGM », ajoute le GPMM.
La faiblesse de l’activité du sidérurgiste ArcelorMittal impacte la filière des vracs solides en baisse de 3 % avec 3,3 Mt. Côté vracs agroalimentaires, le dynamisme des expéditions de céréales en début d’année ne parvient pas à compenser l’impact de l’arrêt des imports de sucre décidé en 2015 par la raffinerie Saint-Louis. Les autres vracs solides débutent bien l’année avec notamment des entrées supplémentaires de tourbe et d’engrais (+ 8 %).
« De janvier à mars, les trafics de vracs chimiques en alimentaire ont progressé de 19 % à 856 000 t. Les imports de vracs alimentaires (huiles de ricin et de tournesol) en hausse de 41 % contribuent à ce bon résultat. Les flux de vracs chimiques se redressent avec notamment des exports supplémentaires de MTBE, de benzène et de chlorure de vinyle », analyse la direction du port. En revanche, mauvais début d’année pour l’activité passagers, qui, à fin mars, accuse un repli de 13 %. Tous les indicateurs sont dans le rouge avec sept escales de paquebots en moins comparé au premier trimestre 2015, et une chute de 8 % de la fréquentation des lignes régulières. Le trafic vers le Maghreb se maintient difficilement, et la destination Corse reste en retard (– 14 %) avant la saison.