À l’origine de ces motions ciblant la démission en bloc de l’exécutif, le scandale pétrolier dans lequel est impliquée la ministre du Développement économique, l’industrielle Federica Guidi. Mise en cause pour avoir favorisé les intérêts économiques et financiers de son compagnon Gianluca Gemelli, accusé aujourd’hui de corruption et trafic d’influence, la ministre a rendu son tablier le 31 mars.
Un geste obligatoire, après la publication d’une écoute téléphonique rapportant une conversation entre Federica Guidi et son compagnon. Elle s’y félicitait d’un amendement qu’elle avait pu insérer dans le texte de la loi de finances. Ce dispositif permettait l’implantation d’un puits de forage pétrolier exploité par Total dans la région de Basilicate (sud de l’Italie) et dont Gianluca Gemelli aurait été l’un des sous-traitants avec un marché de 2 M€ à la clé.
Selon la presse italienne, le parquet en charge du dossier a ouvert un deuxième volet en Sicile, dans le port d’Augusta. Les juges enquêtent sur les activités de l’autorité portuaire, et notamment sur un trafic illicite de déchets liés à l’extraction du pétrole de Basilicate. Selon la presse régionale, la veille du week-end des 2 et 3 avril, les magistrats ont saisi une série de documents dans les bureaux de l’autorité portuaire, liés à la gestion des concessions des zones portuaires.