Le principal courant de trafic des ports marocains, les vracs solides, a perdu en 2015 6,1 % à 39,1 Mt. Cette baisse est particulièrement liée à la diminution des importations de céréales qui diminuent de 24,9 % à 5,7 Mt. Le marché céréalier au Maroc dépend largement de la production intérieure. Néanmoins, en 2015, le Maroc a connu une meilleure récolte céréalière lui permettant de limiter ses importations. Le phosphate, principale matière première produite au Maroc, a vu ses exportations régresser en 2015. Il a perdu 3,5 % à 8,5 Mt. Même tendance dans les engrais, issus de la production de phosphates, qui ont perdu 8,5 % à 4,7 Mt. La baisse de la demande internationale a joué un rôle sur ce secteur.
Du côté des vracs liquides, la baisse de trafic de 7,9 % à 21,1 Mt est avant tout attribuable aux importations d’hydrocarbures qui ont vu leur trafic perdre 11,1 % à 14,6 Mt. L’ammoniac pour sa part est en croissance de 2,1 % à 825 148 t.
La conteneurisation a reculé au global de 2,2 %
Ces baisses des trafics de vracs ont été partiellement compensées par les bonnes performances des trafics de marchandises diverses. Les trafics de bois, produits sidérurgiques et agrumes sont en hausse de 9,4 % à 4,2 Mt, avec malgré tout une mention passable pour les agrumes et primeurs qui voient leurs exportations perdre 16,9 % à 110 661 t. Les marchandises unitarisées ont mieux résisté à la crise internationale. Elles gagnent 7,1 % à 16,6 Mt. Le trafic conteneurisé a malgré tout connu des difficultés au Maroc en 2015. Les trafics des ports gérés par l’Autorité nationale portuaire ont gagné 2,6 % à 1,1 MEVP quand Tanger Med perd 4 % à 2,8 MEVP (Tanger Med est géré par une structure autonome par rapport à l’ANP et n’entre donc pas dans le tonnage global). Au global, la conteneurisation au Maroc a reculé de 2,2 % à 3,9 MEVP. Deux ports sont principalement actifs sur cette filière: celui de Casablanca qui voit ses trafics conteneurisés se stabiliser avec une progression de 0,7 % à 846 714 EVP, et celui d’Agadir dont la hausse atteint 6,3 % à 159 774 EVP. Ces dernières années, le port du sud du Maroc a développé des trafics de fruits et de légumes destinés au marché d’Europe du Nord.
Les deux principaux ports marocains, Casablanca et Jorf-Lasfar, ont enregistré une hausse de leur trafic. À eux deux, ils représentent 43 % du trafic portuaire du royaume chérifien. Le port de Jorf-Lasfar, situé au Sahara occidental, constitue la principale porte de sortie des phosphates produits par l’OCP. Un tapis de plusieurs kilomètres de long permet de relier le site de production au port.