Cette nouvelle fédération regroupera les unions portuaires du Havre, de Rouen et de Paris et devrait voir le jour officiellement le 21 avril à Paris à l’occasion de la signature de ses statuts. Après Haropa, la bannière des ports de Paris, Rouen et Le Havre, c’est donc au tour des Unions portuaires du Havre, de Rouen et de Paris d’unir leurs forces pour défendre les intérêts économiques de l’axe Seine. Cette nouvelle fédération représentera près de 1 000 entreprises pour environ 60 000 salariés. Sa présidence sera tournante tous les deux ans. La première présidence devrait être assurée par un représentant havrais. « La complémentarité des ports de Paris, Rouen et Le Havre donne sa réalité au concept de l’axe Seine, et c’est la raison pour laquelle nous venons d’unir nos trois entités patronales pour former une Fédération des communautés portuaires de l’axe Seine dont le but est de peser sur toutes les décisions prises par les collectivités locales, l’État et l’Europe », a déclaré Michel Segain, le président de l’Umep du Havre, à l’occasion de la cérémonie. Le responsable a rappelé toutefois que les composantes de cette nouvelle fédération restaient indépendantes dans leur gestion.
Des préoccupations proches et pour certaines partagées
« À l’occasion de l’assemblée générale des Unions maritimes et portuaires de France qui vient de se dérouler, nous avons pu constater que nos préoccupations sont proches, et pour certaines partagées. Nous sommes contraints d’agir encore plus rapidement du fait des enjeux majeurs auxquels nous sommes confrontés », a également rappelé le président de l’Umep. Michel Segain prône aussi une nouvelle organisation portuaire française fondée sur deux grands axes, Manche-Atlantique/axe Seine, dont Le Havre serait le leader, et un axe Méditerranée avec le port de Marseille Fos comme leader.
Michel Segain souhaite également que le secteur privé ait une place importante au sein des places portuaires en ayant le droit notamment de « partager les ambitions du plan stratégique ». Pour le président de l’Umep, le sujet d’une véritable politique ferroviaire en matière de fret reste un dossier particulièrement important pour la compétitivité des ports de l’axe Seine. « Nous avons demandé un débat sur ce dossier au plus haut niveau de l’État avec le président de la SNCF. » Réunie le 4 mars en conseil d’administration, l’Umep a également voté à l’unanimité un vœu en faveur de la réalisation la plus rapide possible d’une chatière à Port 2 000.