Le cumul des fonctions entre les deux entités permettra de définir un plan stratégique en redistribuant les domaines d’organisations et d’interventions. Il s’agira avant tout de mettre en place une gestion partagée des services et de créer des synergies afin de capter l’investissement. L’annonce en conseil des ministres au début du mois de mars coïncide avec des réserves exprimées par la ministre de la Mer, Ana Paula Vitorino, à propos du projet du nouveau terminal du port de Lisbonne, à Barreiro (baie du Tage).
La responsable s’est dite insatisfaite des premiers résultats des enquêtes d’impact environnemental et en a commandé des supplémentaires.
« Grand Lisbonne »
L’option Lisbonne-Setubal-Sesimbra redeviendrait pertinente pour relancer l’activité portuaire du « Grand Lisbonne ». Mais cette solution n’est pas du goût des décideurs et des politiques de Setubal qui ont peur de voir le port perdre de son importance. Setubal gagne en dimension, et en 2015, il a augmenté sa capacité ro-ro avec la construction d’un nouveau terminal. Le port est le principal hub d’exportation pour la grande usine Volkswagen, Autoeuropa, entourée de nombreux fournisseurs de pièces détachées. Les expéditions se font vers l’Europe mais aussi vers l’Asie, en particulier la Chine, avec deux chargements mensuels. C’est le second pôle d’exportation de Volkswagen en Europe après Emden en Allemagne. Au cours des trois dernières années, le port de Setubal a augmenté de 24 % le trafic de marchandises. Le nouveau gouvernement portugais au pouvoir depuis novembre maintient ses priorités en matière maritime (pour preuve la création d’un ministère à part entière) avec pour objectif de porter à 5 % du PIB national l’activité portuaire et maritime d’ici à 2020.
