Selon le ministère du Développement, de l’Industrie et du Commerce, les exportations de viande bovine ont plus que triplé au mois de janvier, atteignant 7,97 M$, contre 2,34 M$ en janvier 2015. Ces résultats inversent la tendance et la baisse des exportations de viande enregistrées au cours de l’année: ces dernières ont atteint les 77,4 M$ (soit une chute de 15 %), en raison de la réduction de la demande en provenance de la Russie et de Hong Kong.
Fin de l’embargo
La fin de l’embargo iranien sur le bœuf du Paraná (en vigueur depuis 2012 en raison d’un cas isolé de vache folle) a pris fin en août et explique en partie ces résultats. Pour le mois de janvier, 1,7 M$ ont ainsi été facturés à l’Iran. Le pays occupe désormais la troisième place parmi les acheteurs de bœuf du Paraná, derrière le Chili et Hong Kong.
Pour le directeur de l’Institut de développement économique et social du Paraná, Julio Suzuki Júnior, ce démarrage en trombe annonce une bonne année 2016 à l’export. « Le dollar favorable stimule les exportations et sécurise la production de produits surgelés, à un moment où il y a une récession de la consommation au niveau du marché intérieur. C’est une bonne période pour chercher de nouveaux marchés et élargir le panel d’acheteurs de viande du Paraná », juge-t-il. Sur les quatorze principaux acheteurs enregistrés début 2016, dix ne faisaient justement pas partie du portefeuille des exportateurs de viande en janvier de l’année précédente. C’est le cas, par exemple, du Chili, de l’Angola et de plusieurs pays du Golfe (Qatar, Oman, Arabie Saoudite et Bahreïn).