« Sur le transmanche, nous avons enregistré de bonnes progressions tant pour les passagers que pour le fret. Le nombre de passagers est en augmentation de 2,54 %. Nous approchons le million de voyageurs avec 991 753 passagers en 2015. Le passage de véhicules légers est également en augmentation avec une croissance de 7,3 % », explique Jérôme Chauvet, directeur du développement de Ports normands associés (PNA) qui gère les ports de Caen et de Cherbourg. Le trafic de marchandises, toujours pour le transmanche, est également en hausse de 6 %, représentant à lui seul 105 000 véhicules industriels (fret). Sur ce dernier point, Jérôme Chauvet explique que les flux routiers entre la Grande-Bretagne et l’Espagne semblent avoir repris. « Plus globalement, depuis 24 mois, nous constatons une reprise d’activité économique sur la Grande-Bretagne. En 2015, la parité livre/euro a également donné du pouvoir d’achat aux Britanniques. Les perturbations sur le détroit nous ont aussi permis de récupérer du trafic, notamment en juillet où nous avons enregistré des pics de fréquentation. »
Les céréales représentent plus de la moitié du trafic
Le trafic conventionnel finit l’année à + 3,58 %. Sur les céréales, une des activités traditionnelles du port normand, là encore les chiffres sont positifs avec une progression du trafic de 8,14 %. Les volumes passent de 325 411 t en 2014 à 351 899 t en 2015. « C’est un trafic important à l’échelle de PNA. Les céréales représentent à elles seules plus de la moitié du vrac traité à Caen-Ouistreham. L’agroalimentaire structure nos activités », ajoute Jérôme Chauvet. Le port enregistre d’autres satisfactions comme un regain d’activité sur le bois exotique avec l’armement allemand Bocs (10 000 t). « Ce sont des trafics à haute valeur ajoutée. Ces dernières années, les volumes se sont effilochés mais les acteurs locaux se sont mobilisés. » L’année 2015 a également été marquée par un trafic à l’export de tubes pétroliers (InterPiPe) sur les quais de Blainville. « Le traitement de ces 3 200 tubes spéciaux en acier, représentant 14 000 t, nous a permis de démontrer notre savoir-faire notamment dans le domaine de la manutention. » Seul ombre au tableau, les mouvements liés à la production cimentière ou à l’exportation de ferrailles sont en recul. « Nous faisons face à une évolution structurelle dans ce domaine. Aujourd’hui, la tendance est à la concentration industrielle, ce qui profite aux grands ports. »