Dans le port de Santos, Archer Daniels Midland (ADM) a longtemps fait fi des exigences environnementales brésiliennes: la société a fait l’objet de 15 avertissements et 10 sanctions entre 2006 et 2015. Le motif? Les odeurs et la forte émission de particules générées par ses activités céréalières. Cette fois, la multinationale américaine est bien décidée à changer de cap et à investir 287 millions de réals (64 M€), afin de diminuer de 80 % l’impact environnemental de son terminal. En échange, la société a vu son contrat prolongé de 20 ans, alors qu’il devait prendre fin en 2017. Grâce à ces travaux, le terminal d’ADM, qui affiche un trafic de 6 Mt de céréales par an, espère augmenter ses résultats et atteindre le seuil des 8 Mt pour la récolte 2017-2018.
La multinationale n’est pas la seule à être dans le collimateur des habitants et des autorités locales. C’est aussi le cas de Caramuru et Louis Dreyfus, dont les installations sont situées à proximité de nouveaux quartiers d’habitation. En janvier, Caramuru a ainsi vu ses opérations de soja interdites temporairement par la Compagnie environnementale de l’État de Sao Paulo (Cetesb).