Le 22 février, Voies navigables de France (VNF) s’est félicité de « l’apport exceptionnel de 70 M€ à l’Agence de financement des infrastructures de transport en France (AFITF), grâce auquel le budget d’investissement de l’établissement sur le réseau atteindra 156 M€ en 2016, hors projet Seine-Nord Europe ». Ce plan d’investissement exceptionnel a été décidé par le secrétaire d’État aux Transports. Selon VNF, « les opérations rendues possibles par ce plan porteront sur la modernisation et la sécurisation des voies à grand gabarit (en faveur du fret fluvial et de son développement) et concerneront aussi le petit gabarit ». Du côté de Transporteurs fluviaux de France (TFF), la satisfaction apparaît plus modérée pour quatre raisons: « Ces 70 M€ représentent en réalité 30 M€ de plus que ce qui avait été projeté initialement par l’AFITF; VNF a connu des baisses de son budget en 2015 et 2016, soit près de 50 M€ de désinvestissement en deux ans; dédiée à plus de cent opérations, cette enveloppe apparaît comme un saupoudrage plutôt que comme l’instrument d’une stratégie de développement ciblée; non anticipé, cet apport de fonds pourra-t-il être effectivement employé en 2016, compte tenu des délais incompressibles de passation des marchés? » Pour TFF, le transport fluvial français ne peut pas gérer sur le moyen et long terme les effets de tels à-coups budgétaires et a besoin d’une programmation précise, gage de visibilité pour les acteurs économiques. Aussi, TFF demande que la question de la régénération de tous les réseaux, leurs enjeux économiques et de sécurité et le fléchage des projets fassent l’objet d’un suivi plus précis, en totale transparence entre l’État et la profession fluviale.
Pré & post acheminement
Des doutes sur l’efficacité du plan d’investissement exceptionnel pour le fluvial
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