Le trafic a atteint 1 Mdt, contre 968,87 Mt l’année précédente. Soit une croissance de 3,9 %, selon les données du site WebPortos, lancé ce mois-ci par le ministre du Secrétariat aux ports, Helder Barbalho. Les vracs solides ont représenté 62,75 % du trafic global, suivis par les vracs liquides (22,37 %) et les conteneurs (9,87 %). Le minerai de fer figure parmi les principales marchandises transportées, avec 364 Mt en 2015, ce qui représente une hausse de 5,35 % sur douze mois.
Toujours selon WebPortos, 64,58 % du commerce extérieur effectué par le biais des ports a été réalisé via les terminaux d’usage privatif, construits et opérés directement par des entreprises privées.
Les ports, fers de lance de l’exportation
Sur les 637,6 Mt de produits exportés en 2015, 95,9 % l’ont été par voie maritime et 2,7 % par voie fluviale, affirme le ministère du Développement, de l’Industrie et du Commerce extérieur. Les exportations de soja ont boosté la balance agricole brésilienne et le trafic portuaire. Le port de Santos aurait ainsi embarqué 13,03 Mt de soja en grains (24 % du volume exporté), suivi par Rio Grande (11,37 Mt, soit une hausse de 39 % sur douze mois). Le port de Paranaguá arrive en troisième position avec 8,52 Mt. Les ports de l’Arc Nord se sont également consolidés en tant que portes de sortie des produits agricoles brésiliens (voir encadré).
Arc Nord: un trafic en hausse de 54 % en 2015
Au Brésil, le couloir logistique de l’Arc Nord permet d’éviter les 2 000 km de transport en camion qui séparent les lieux de production, dans le nord du Mato Grosso, des ports d’exportation situés au sud et au sud-est du pays. En misant sur les ports du nord et du nord-est du Brésil, plus proches des régions productrices, le coût logistique serait réduit de l’ordre de 50 $/t. Ce nouvel axe est en plein essor. Il y a cinq ans, l’Arc Nord écoulait 8 % du total du soja et du maïs destiné au marché mondial. Aujourd’hui, le seuil des 20 % est atteint, selon les données du Ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de l’approvisionnement. En 2015, l’Arc Nord a ainsi affiché 20 Mt de soja et de maïs à l’export, contre 13 Mt l’année précédente. Soit une croissance de 54 % en volume. Cinq ports sont principalement concernés par cette évolution: Itacoatiara (État d’Amazonas), Santarém et Vila do Conde (Pará), Itaqui (Maranhão) et Salvador (Bahia). Cette tendance devrait d’ailleurs se renforcer avec six nouvelles concessions portuaires, dont les appels d’offres devraient être lancés d’ici à la fin du premier trimestre. Sur ces six terminaux, cinq seront dédiés au transport de céréales, et un aux fertilisants. Tous sont prévus dans l’État du Pará: deux à Santarém, un à Vila do Conde (dans la municipalité de Barcarena) et trois à Belém.
Pour Helder Barbalho, le ministre en charge des Ports, l’Arc Nord et ces nouvelles concessions représentent une véritable démarche stratégique: « Ce que nous voulons, c’est garantir et augmenter le transport de marchandises pour diminuer le coût des opérations et rendre le secteur et les produits brésiliens plus compétitifs », a-t-il déclaré.
Palmarès
En volume, le port de Santos continue d’occuper la tête du classement des ports organisés brésiliens sur l’année 2015. Il est suivi par les ports d’Itaguaí (État de Rio de Janeiro), de Paranaguá (État du Paraná), Rio Grande (Rio Grande do Sul) et Itaqui (Maranhão). Du côté des terminaux d’usage privatif, le terminal de Ponta da Madeira (Maranhão) figure en première position, devant le terminal de Tubarão (Espirito Santo) et Almirante Barroso, à São Sebastião (Sao Paulo).