Classée dans une zone Natura 2000, au nord de la darse Sud, la rampe ro-ro que prévoit de construire le Grand port maritime de Marseille (GPMM) pour la logistique d’Iter vient de faire l’objet d’une enquête administrative environnementale. Les travaux, d’un coût de 2,77 M€ (HT), prévoient principalement la construction d’un quai et d’une rampe, et le dragage et le clapage de 4 850 m3 de sédiments. Dans son avis, l’Autorité environnementale préconise principalement de « détailler les enjeux de préservation de la nature et de les présenter au sein d’un ensemble plus cohérent à l’échelle du projet stratégique du Grand port maritime ». Elle recommande également « de reprendre dans le dossier l’appréciation des impacts de l’ensemble du programme Iter, d’expliciter les raisons environnementales du choix de la variante proposée au vu de l’ensemble des solutions envisagées », et interpelle le GPMM pour connaître l’usage de la rampe ro-ro après son exploitation dans le cadre du projet Iter.
En effet, le port a préféré la darse Sud au quai Gloria où les colis sont temporairement déchargés par voie verticale au moyen des grues de bord des navires. Daher table sur une mise en service de l’outillage en fin d’année. Le prestataire logistique d’Iter a acheminé 15 colis de très grand volume en 2015. La montée en charge annoncée sur le programme Iter devrait se traduire par le débarquement de 30 à 40 colis Heavy Exceptionnal Loads (HEL) cette année. Au total, sur la période de construction du réacteur expérimental, quelque 300 colis de catégorie HEL devraient être déchargés des navires rouliers.