Lors de la présentation du bilan de ses activités en 2015, l’autorité portuaire a déclaré que « le port de Gênes est en très bonne santé et le volume de trafic est excellent ». D’ailleurs, le port a effectué un nouveau record l’an dernier. Malgré la crise qui a frappé de plein fouet les trafics internationaux, et notamment le transport maritime mondial durant le deuxième semestre 2015, le port de Gênes a augmenté ses trafics.
Au chapitre des conteneurs, le volume enregistré a bondi de 3,2 % par rapport à 2014. En chiffres, cela veut dire 2,2 MEVP contre 2,1 MEVP, soit 70 000 de plus en rapport à l’année précédente. En ce qui concerne les solides, le scénario est identique avec une hausse de 15,6 %, soit 984 727 t contre 851 831 en 2014. Toutefois, au niveau du volume global, l’autorité portuaire note une baisse de 1,2 % soit 51, 3 Mt en raison de la diminution du trafic industriel (– 6,9 %) et des huiles minérales (– 6,7 %). Au chapitre des activités de bunker ou transport de carburant en mer, la hausse enregistrée est de l’ordre de 11,1 %.
Le secteur des passagers a bondi de 4,4 % pour les ferry-boats et les croisières de 2,9 %. Ainsi, le nombre de passagers, tous secteurs confondus, est estimé à 2 853 853. Ce chiffre indique une hausse globale de 4 %.
Pour l’autorité portuaire, le site de Gênes est le principal port italien au niveau du trafic de conteneurs, avec une hausse de 8,7 % pour le transbordement. « Les ports qui répondent à certaines exigences en termes de marché et de sécurité sont récompensés, et Gênes fait partie de la liste des sites vertueux », a estimé l’autorité portuaire. Selon le commissaire extraordinaire Giovanni Pettorino qui a remplacé Luigi Merlo après sa démission anticipée en novembre dernier, « les travaux effectués dans le port pour améliorer ses performances ont été une excellente opération compte tenu des résultats 2015 », c’est-à-dire les dragages qui ont permis d’évacuer quelque 3,5 Mt de matériaux pour faciliter le passage des navires de grandes dimensions. Enfin, les opérations de preclearing, à savoir le dédouanement en mer qui touche 93 % des navires et l’uniformisation des langages informatiques ont permis d’accélérer toutes les procédures.