La baisse des conteneurs a pesé sur le bilan 2015

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La chute du trafic des conteneurs résulte de la conjugaison de plusieurs facteurs. Il y a eu les modifications au niveau des alliances. La création de 2M a fait que Mærsk Line et MSC se sont retirés. De même, CMA CGM dans le cadre d’Ocean 3 a réduit son impact. Enfin, la baisse de la croissance du trafic avec la Chine s’est également fait sentir. Conséquence, Zeebrugge a perdu des trafics qui sont allés à Anvers et Rotterdam. Toujours au cours de l’exercice écoulé, des mesures de rationalisation sont intervenues dans le secteur de la manutention des conteneurs. Le nouveau terminal ZIP de PSA, dans l’avant-port qui n’a pratiquement jamais fonctionné, a été fermé. De même, le terminal CHZ (35 % CMA CGM/Terminal Link et 65 % PSA) vient d’être fermé. Désormais, tous les trafics seront concentrés sur un seul grand terminal dans l’avant-port, celui d’APM Terminal Zeebrugge (où APMT est majoritaire).

Pour Joachim Coens, le p.-d.g. du port, cette évolution présente des aspects très positifs, qui vont contribuer à une relance de ce type de trafic. Le groupe CMA CGM a confirmé son intention non seulement de maintenir son ancrage, mais de le renforcer, ayant d’ailleurs déjà annoncé de nouveaux trafics, dont un service reefer en provenance des Caraïbes. Le phénomène de concentration du trafic maritime sur un seul terminal jouera également au niveau des dessertes routière, ferroviaire et fluviale (navigation d’estuaire qui a traité 160 000 EVP en 2015). De plus, le terminal a déjà démontré qu’il est à même de traiter des ULCS allant jusqu’à 19 000 EVP, disposant de portiques pouvant couvrir des largeurs de pontée jusqu’à 24 EVP. Autre élément important, le terminal APMT Zeebrugge démarre l’exercice 2016 avec un trafic de quelque 750 000 EVP et voit ainsi de nouvelles perspectives sur le plan de la rentabilité.

Quelles seront les affectations pour ces deux terminaux CHZ et ZIP? Selon Joachim Coens, toutes les options sont ouvertes. Pourront y intervenir des trafics rouliers, de vracs, de conventionnel et autres. Installations d’autant plus intéressantes qu’elles présentent des quais en eau profonde.

Point fort: les trafics ro-ro

Dans le domaine des trafics rouliers, la relation avec le Royaume-Uni est en progression de 6,2 %, principalement avec Tilbury et Teesport, de même que celle avec la Scandinavie (+ 11 %). Vis-à-vis de cette dernière région, Zeebrugge traite actuellement 14 services. Le dernier opérateur venu est l’armement SOL avec cinq départs hebdomadaires vers Göteborg, qui a également doublé sa fréquence avec la Finlande. De son côté C.Ro (Cobelfret) a augmenté sa fréquence vers Dublin et a démarré un service vers Leixões et Londres.

Toujours dans le secteur du transroulage, Zeebrugge s’impose comme premier port automobile européen avec 2,42 millions d’unités (+ 10,3 %). Le manutentionnaire ICO a obtenu de nouveaux contrats qui se traduisent par 110 000 véhicules Peugeot/Citroën venant de France pour le Royaume-Uni, 30 000 Honda du Mexique pour l’Europe. C.Ro Terminal traite pour sa part 20 000 Mercedes en provenance d’Afrique du Sud pour le Royaume-Uni. Wallenius Wilhelmsen Logistics a doublé la fréquence de son service deepsea vers la Californie.

Côté vracs liquides, le GNL est en hausse de 9 %. L’entreprise Fluxys procède à la construction sur son terminal dans l’avant-port d’un cinquième réservoir de stockage d’une capacité de 180 000 m3. Ce qui s’ajoute à la capacité actuelle de 140 000 m3.

Diverses classiques, croissance attendue

La baisse de 1,6 % qu’a enregistrée ce trafic est due à une diminution de la réception de papier et de pâte, type de cargaison qui passe à la conteneurisation. Selon Joachim Coens, un redressement s’annonce, via le développement des activités du nouveau terminal de Verbrugge dans l’avant-port. Va également se développer le trafic inhérent à la construction du terminal gazier de Yamal (Sibérie) que traite ICO.

L’année dernière, Zeebrugge a accueilli 7 888 navires (+ 2,2 %), dont 2 936 (+ 6,9 %) ont été traités dans l’arrière-port. Selon la direction du port, le trafic dans cette zone a augmenté de 20 % et il devient impératif de réaliser une seconde grande écluse, car s’il y a encore de la capacité, il s’avère que les délais d’attente pour les navires augmentent, qui ont coûté l’année dernière plus de 2 M€. Ce projet a d’ailleurs été retenu dans le dernier accord de gouvernement. Cette nouvelle infrastructure devrait être opérationnelle en 2020/2021.

Un mauvais score

Trafic global: 38,3 Mt (– 9,9 %)

Conteneurs: 15,62 Mt (23,8 % ou 4,88 Mt)

En EVP: 1,56 MEVP (– 23,3 % ou 477 648 EVP) dont 784 469 EVP en ro-ro

Ro-ro: 13,45 Mt (+ 3,1 %)

Voitures: 2 427 950 (+ 10,3 %)

Diverses: 1,17 Mt (– 1,6 %)

Passagers: 824 475 (+ 2,3 %)

Vracs liquides: 6,75 Mt (+ 2,9 %)

Vracs secs: 1,31 Mt (+ 6,3 %)

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