Ce programme de soutien, qui vise l’amélioration de la connaissance pour l’avenir du littoral et la prévention des risques littoraux, se décline en plusieurs actions. Une mobilisation de 7,5 M€, aux côtés des collectivités territoriales pour finaliser le programme Litto3D réalisé par l’Institut géographique national (IGN) et le Service hydrographique et océanographique de la marine (Shom). Le programme Litto3D produit un modèle numérique altimétrique de référence continu terre-mer sur la frange littorale. Il s’agit de réaliser des relevés de relief et des mesures de profondeurs marines pour une connaissance précise de l’ensemble du littoral métropolitain et ultramarin (Guadeloupe, Martinique, Réunion, Guyane, Mayotte et Saint-Pierre et Miquelon).
Une mobilisation d’1,5 M€ pour soutenir le projet Homonim 2 (historique, observation, modélisation des niveaux marins), réalisé par Météo-France et le Shom, qui vise à doter les départements d’outre-mer d’une capacité de prévision des vagues et des submersions marines. Le projet Homonim 1 proposait la modélisation de la marée et de la surcote en golfe de Gascogne, Manche, mer du Nord et en Méditerranée. Les projets Homonim s’inscrivent dans le cadre du Plan de submersion rapide interministériel, développé par la Direction générale de la prévention des risques (DGPR).
Indicateur national de l’érosion côtière
La mise en ligne de la première cartographie de l’évolution du trait de côte en métropole (sur le site du ministère de l’Écologie et sur le portail Géolittoral), présente l’évolution passée du trait de côte à l’échelle 1/100 000e. Cette carte est l’un des outils de « l’indicateur national de l’érosion côtière », mis à disposition par le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema). L’indicateur lui-même est élaboré dans le cadre de la « stratégie nationale de gestion intégrée du trait de côte » pour « faciliter la bonne prise en compte des phénomènes d’érosion dans les politiques publiques et les stratégies locales ».
Le Cerema a, dans le même cadre, publié un document de synthèse intitulé Développer la connaissance et l’observation du trait de côte. Contribution nationale pour une gestion intégré » (en ligne sur les sites du ministère et du Cerema et sur le portail Géolittoral depuis le 3 février). Ce document de synthèse et de vulgarisation est réalisé à l’échelle des territoires (10 provinces sédimentaires en métropole et 10 provinces ultramarines) et au niveau national.
Le ministère de l’Écologie souligne l’importance de ce recueil de données détaillées et homogènes sur tout le territoire national: « Face à la montée du niveau de la mer et à l’érosion du littoral, cet état des lieux permettra aux territoires d’anticiper les évolutions à venir et facilitera la mise en œuvre des plans de prévention des risques littoraux. » Il aidera en outre, selon le ministère, à « déterminer le potentiel de développement des énergies marines renouvelables ».