DFDS a présenté ses résultats pour 2015 le 12 février. Le groupe danois a pulvérisé son record en 2015, a annoncé le président Niels Smedegaard. Avec un chiffre d’affaires de 13,4 MdDKK (1,8 Md€), DFDS enregistre une croissance de 5 % de son volume d’affaires. Tout au long de l’année, la croissance organique du groupe a été portée, selon le président, par l’augmentation du volume de fret et la hausse du nombre de passagers. De plus, en cours d’année, DFDS a pris la décision de fermer des routes maritimes pour améliorer ses résultats. Au final, il enregistre un Ebitda de 2,04 MdDKK (273 M€), en progression de 42 %.
La division shipping reste le moteur du groupe avec un chiffre d’affaires de 9,07 MdDKK (1,2 Md€), en augmentation de 3,8 %. L’Ebitda s’envole de 45 % à 1,9 MdDKK (255,4 M€). Exprimé en mètres linéaires transportés, DFDS a enregistré une croissance de 3,7 % de son trafic en 2015 à 30,7 Mml. La plus grande croissance est à mettre au profit des activités en mer du Nord qui ont vu leurs volumes croître de 4,7 %, à 11,1 Mml. Une performance que le groupe explique par la croissance des volumes de fret entre le Royaume-Uni et le continent, et le réajustement des lignes opérées en 2014. En effet, en 2014, le groupe a fermé trois routes sur ce segment. En septembre, les liaisons entre Esjberg et Harwich ont pris fin, suivies en octobre par celles entre Göteborg et Tilbury et en décembre celle reliant Le Havre à Portsmouth. Dans le même temps, DFDS a ouvert une ligne entre Klaipeda et Travemunde, qui a dû fermer quelques semaines après en raison des sanctions à l’encontre de la Russie. Avec le retour de la croissance sur ces rotations, le groupe a décidé de s’engager dans un programme de réajustement de son offre commerciale pour s’adapter à la demande.
La concurrence avec MyFerryLink a pesé
En Baltique, les volumes de fret ont augmenté de 3 % à 3,5 Mml. Une bonne tenue des volumes, notamment sur la seconde moitié de l’année. Les faibles volumes avec la Russie ont incité le groupe a conservé un système de partage de capacité avec Finnlines sur les routes avec la Russie. Quant aux liaisons en Manche, DFDS a souffert sur le premier semestre de la présence effective de MyFerryLink. Avec la fin de ce concurrent au mois de juillet, et la reprise de deux des trois navires de MyFerryLink, le groupe a pu rattraper son retard sur l’année. Au global, sur les douze mois de 2015, DFDS enregistre une hausse de 3,7 % de son volume fret à 14,9 Mml. Enfin, en France et en Méditerranée, DFDS a vu ses volumes se réduire de 2,6 % à 1,1 Mml, en raison de la fermeture de la ligne du Havre compensée par les bons résultats enregistrés sur Dieppe.
Sur la division Logistique, DFDS enregistre une croissance de 8,8 % de son chiffre d’affaires à 5,03 MdDKK (674 M€). L’Ebitda grimpe de 14,5 % à 234 MDKK (31,3 M€). La plupart des activités dans la région scandinave ont enregistré une croissance de leur volume, mais qui s’est retrouvée en difficulté en raison des coûts de nouveaux contrats. Entre le continent et le Royaume-Uni, les contrats logistiques ont connu une plus grande activité et une meilleure rentabilité selon le groupe. Quant aux activités entre le Royaume-Uni et l’Irlande, elles se sont améliorées, notamment sur le marché des marchandises sous température dirigée. Intégrant aussi le rail en Irlande, le résultat de ce segment Royaume-Uni-Irlande est en baisse en raison des difficultés rencontrées dans les services ferroviaires à Belfast et Dublin.
