En 2007, juste avant la crise, le port de Nantes Saint-Nazaire a terminé l’année sur un trafic de 37,2 Mt. En 2015, il est de 25,3 Mt. Une nouvelle baisse de seulement 4 %, mais c’est la cinquième consécutive depuis la remontée d’après-crise à 31 Mt en 2010. Les chutes dans le domaine de l’énergie, représentant traditionnellement deux tiers des volumes, auraient pu conduire à un résultat bien pire. Moins 28 % pour le charbon, - 14 % pour le gaz, - 11 % pour le pétrole raffiné. Seul le petit + 2,1 % du pétrole raffiné redresse un peu la barre. Heureusement, une part de ces baisses n’est due qu’à des arrêts pour modernisation des installations, à la centrale thermique EDF de Cordemais, comme à la raffinerie Total de Donges qui devraient assurer un avenir meilleur. Le gaz, lui, a fui vers l’Asie qui concentre la demande mondiale.
Selon un schéma correspondant à la stratégie officielle du port depuis 2009, l’essor des trafics non énergétiques corrige la situation. Les céréales en particulier avec + 29,3 %, l’alimentation animale avec + 15,6 % et le conteneur avec + 2,4 %, résultat malgré tout décevant. Autre déception, le trafic roulier, prometteur mais enregistrant une baisse de 40 %, n’a pas récupéré depuis l’arrêt de l’autoroute de la mer entre Montoir et Gijón en septembre 2014 en dépit de la progression de 31,5 % sur la ligne Montoir-Vigo, désormais labellisée elle aussi autoroute de la mer.