Les prédictions se réalisent

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Le 2 décembre, le consultant britannique Drewry a publié une étude sur l’avenir des vracs secs. Le titre de ce document annonce les difficultés pour l’année 2016. « Le marché des vracs secs ne reviendra pas à la rentabilité avant 2017 », indique Drewry dans le titre de son étude. La baisse de la demande en matières premières agit comme un « shaker » sur le monde des vracs. Les flux de minerais de fer ne devraient pas progresser de plus de 2 % à 3 %, explique le consultant, et le charbon importé en Chine s’est effondré. À fin décembre, selon les premiers constats réalisés par les observateurs des marchés des matières premières, les stocks chinois en charbon et en minerais de fer sont à leur plus haut niveau depuis des années. Si les taux de fret sur les routes internationales plongent vers des planchers jamais atteints au cours des dix dernières années, ceux des navires effectuant les liaisons entre le nord et le sud de la Chine suivent le mouvement. En effet, les ports chinois du nord peuvent recevoir les plus grands vraquiers, mais les usines sidérurgiques étant situées au sud, l’acheminement se fait généralement par des navires adaptés. Jusqu’à présent, ces taux de fret étaient protégés par un marché qui ne cessait de s’alimenter au fur et à mesure de la production sidérurgique chinoise. Un temps fini aujourd’hui.

La tempête a commencé

Les conséquences de cette baisse drastique du marché des vracs secs apparaissent, et dès aujourd’hui les premières défaillances sont anticipées. Ainsi, Mercator Lines a vendu ses derniers navires vraquiers pour se concentrer sur le marché pétrolier. De son côté Norden, parmi les grands noms du vrac sec, a décidé de céder ses navires de type Capesize pour financer l’acquisition de Supramax. Pour Symeon Pariaros, directeur administratif et financier d’Euroseas, « seules les compagnies avec un bilan solide pourront sortir de cette tempête ». Dans le monde des vracs secs, la tempête a commencé. Le 5 janvier, Star Bulk a reçu une notification du Nasdaq l’informant que son niveau de cotation était en dessous des normes du marché depuis plus de 30 jours. L’armateur dispose de 180 jours pour revenir à des cotations supérieures à 1 $ s’il veut conserver sa place à la Bourse. Pour ce faire, Star Bulk a cédé plusieurs Capesize. Dans le même temps, les commandes de navires continuent.

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