« Changement de stratégie, changement de gouvernance! » Bruno Retailleau, nouveau président (LR) de la Région des Pays de la Loire, interpelle l’État avec force. Alors que le port de Nantes-Saint-Nazaire est « en déclin », qu’il est plongé dans la « spirale inquiétante de l’endettement », il demande à l’État qui a « autre chose à faire » et qui « n’a plus les moyens d’avoir une vraie vision pour lui » de tout changer. Il constate, à travers la réduction des sommes consacrées au dragage, que le port « a un problème de relations avec l’État ». Il réclame donc d’abord qu’il change de modèle économique. Que d’un port fondé sur le transport des énergies fossiles, il devienne un port industriel.
Évolution de la loi
« Je ne m’écarte pas de la vision de mon prédécesseur, Jacques Auxiette, mais je veux en faire un sujet important. Je veux une nouvelle orientation. Oui aux investissements dans les énergies marines renouvelables, mais pas seulement. La mer est le continent du futur. C’est aussi la porte de notre région sur le monde. Je veux des efforts de commercialisation. » Pour mettre cela en place, Bruno Retailleau réclame une évolution de la loi. Il doit rencontrer Alain Vidalies, secrétaire d’État aux Transports, sur le sujet. Il demande une « gouvernance plus ouverte » sur la Région et le rôle qu’elle tient dans son financement. Il propose qu’elle obtienne deux postes au lieu d’un au conseil de surveillance. Il est prêt à entrer au capital, « mais avec des garanties sur la gouvernance » et un « projet de développement partagé ». Sollicitée sur le sujet, la direction du port se refuse, pour le moment, à tout commentaire.