La nouvelle écluse de Lanaye et Trilogiport constituent les nouveaux atouts économiques de la Wallonie

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Cette quatrième écluse est le plus grand site éclusier de Wallonie, mais aussi un des plus importants d’Europe. La nouvelle infrastructure de 225 m de long, 25 m de large, pour une dénivellation de 13,68 m, est conçue pour le transit de plus grandes unités automotrices et d’éventuels convois poussés jusqu’à 9 000 t. Comme il s’agit d’un projet transfrontalier, les Pays-Bas ont participé à raison de 10 % dans l’investissement.

Ce complexe d’écluses, situé à la frontière belgo-néerlandaise, est en fait un carrefour stratégique qui inscrit la Wallonie sur un corridor multimodal allant de la mer du Nord à la Méditerranée.

Vers la mise en service partielle

La mise en service du pont routier à deux voies était la condition pour la mise en exploitation de la plate-forme Trilogiport à Hermalle-sous-Argenteau. Sur le site, les terrains ont été aménagés ainsi que la voirie. De même, la liaison ferroviaire a été réalisée. Cette voie unique part de la gare de triage de Liège, passe par l’île de Monsin, gagne Chertal et se termine sur le site de Trilogiport. Les trains feront l’objet d’une traction par locomotive diesel. Le futur terminal à conteneurs qu’exploitera DP World entre maintenant dans la phase de la préparation à la mise en service partielle, prévue pour janvier. Une première grue mobile va être installée sur un quai de 700 m, d’une capacité de plus de 65 t, engin assisté sur site d’un reachstacker. La capacité de l’installation sera de 170 000 EVP. Le manutentionnaire en est encore au stade des études pour ce qui est des trafics. D’une part, des pourparlers non-officiels sont toujours d’actualité avec le groupe Portier, qui traite actuellement 98 % du trafic conteneurisé du port de Liège, via son terminal de Renory. D’autre part, DP World peut également envisager ses propres trafics fluviaux, d’autant plus qu’il dispose de moyens pour le faire. En effet, le groupe est maintenant fortement impliqués dans cinq terminaux intérieurs, à savoir Beverdonk container Terminal à Grobendonk, près d’Anvers, Trilogiport Liège, Stuttgart, Manheim et le plus important à Germersheim (200 000 EVP/an). S’ajoutent à cela six barges dont les capacités unitaires vont de 74 EVP à 300 EVP. L’une de ces barges pourrait d’ailleurs être alignée entre Anvers et Trilogiport. Coopération entre DP World et Portier/LCT (Liège Container Terminal) ou concurrence, pour l’instant la question reste ouverte. Dans le cas de ce dernier groupe liégeois, son terminal de Renory est encore en expansion. Le trafic fluvial attendu cette année sera de l’ordre de 40 000 EVP à 45 000 EVP. Il vient de reprendre une partie de la gare de Kinkampois, ce qui lui assure deux voies de chargement de 1 000 m. En outre, le LCT a un avantage, celui d’intervenir en tant qu’« Extended Gateway » de l’armement MSC.

Attirer des investisseurs actifs

En ce qui concerne les autres aspects de la plate-forme Trilogiport, les logisticiens que sont Deutsche Lagerhaus (50 %) CETIM (50 %), dont la concession porte sur 30 ha, et Water House De Pauw (10 ha), peuvent désormais donner une nouvelle dynamique à leur stratégie de marketing en vue d’attirer des investisseurs actifs dans ce secteur de la logistique à valeur ajoutée. La partie du site, soit 22 ha, avoisinant une petite darse et envisagée pour des trafics en conventionnel, n’a pas encore fait l’objet d’un marketing ciblé.

Après des années de retard, Trilogiport devient réalité. Sa réalisation peut être considérée comme le symbole du redéploiement économique de la région liégeoise, mais aussi comme son intégration dans un vaste réseau logistique intra-européen.

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