Pour Falline, la saison 2015, démarrée à la fin mars, aura été très positive. D’ici à sa clôture, 65 navires auront assuré des départs d’Europe pour 1,2 Mt, dont 43 navires à Anvers, escales correspondant à 500 000 t de fret (à 90 % des fers et aciers), ce qui est très proche du record enregistré précédemment. En ce qui concerne les affrètements pour compte de Fednav, 28 laquiers ont déchargé à Gand 20 000 t à 25 000 t de grains par escale. Deux d’entre eux ont été repris par Falline pour chargement vers les Grands Lacs. En ce qui concerne le port scaldien, 17 navires sont intervenus pour le compte de Fednav au déchargement, puis repris par Falline pour chargement. Le Federal-Bering est venu charger au terminal spécialisé de NHS 20 000 t de fers et aciers, soit le maximum correspondant au tirant d’eau admis sur les Grands Lacs. Cette cargaison, qui sera déchargée à Chicago et Burns Harbour, notamment pour l’industrie automobile, vient d’Allemagne, de France, du Luxembourg et de Belgique. Les fournisseurs sont ArcelorMittal, Thyssen et autres. Anvers, on le sait, est le principal port de chargement pour Falline, pour diverses raisons: c’est un marché important, générateur de cargaisons, les services y sont très bons, notamment sur le plan de la manutention. Il n’est d’ailleurs par rare de voir trois à quatre navires de l’armement charger en même temps dans le port. Toutefois, des laquiers touchent également Brake, qui interviendra cette saison avec 150 000 t d’aciers. D’autres ports peuvent aussi intervenir en Europe du Nord. Il arrive que ces navires fassent le plein de cargaisons à Anvers, ce qui signifie qu’en plus de ce qui est admis pour les Grands Lacs, du conventionnel et autres projets sont destinés aux ports de Contrecœur et de Montréal sur le Saint-Laurent.
Pression sur les taux
Quelles sont les perspectives pour la prochaine saison 2016? Selon Étienne De Vel, directeur général de Fednav Belgium, s’il est vrai que la baisse de l’euro par rapport au dollar favorise les exportations européennes, il n’en reste pas moins vrai que les circonstances économiques en Europe sont loin d’être optimales. Falline est parvenu à renouveler tous ses contrats à long terme avec ses clients, mais on peut craindre que des entreprises ou des unités de production ralentissent leur activité ou s’arrêtent, ou se concentrent davantage sur des marchés locaux, ce qui pourait avoir un impact sur les volumes à l’exportation. Tout cela exerce évidemment une pression sur les taux. Actuellement Fednav, en ce qui concerne les Grands Lacs, a une part de marché de l’ordre de 52 % en termes de tonnage tant à l’entrée qu’à la sortie, et entend rester à ce niveau.