Brésil: Amaggi investit dans l’Arc Nord

Tout comme Bunge ou Cargill, Amaggi (premier groupe mondial dans le soja) s’intéresse de près à l’Arc Nord, l’objectif étant de favoriser les voies d’eau d’Amazonie et les ports du Pará ou de l’Amapá, contrairement aux pratiques logistiques qui ont généralement cours au Brésil. Amaggi Navegação a donc investi 450 millions de réals (104 M€) au cours des deux dernières années afin d’augmenter le volume de céréales transporté par le couloir logistique Madeira-Amazonas. Cette année, la société met ainsi en activité un nouveau terminal d’usage privé à Porto Velho (État du Rondônia) ainsi qu’une station de transbordement à Itacoatiara (État d’Amazonas). Son ambition: atteindre une capacité fluviale de 5 Mt par an dans la région, soit une hausse de 80 %. La spécificité d’Amaggi est d’investir dans un « modèle flottant ». Autrement dit, des grues transfèrent directement les marchandises depuis les barges jusque dans les navires dédiés à l’exportation. « C’est un modèle innovant au Brésil et qui a l’inconvénient de ne pas pouvoir permettre de stockage », affirme Jorge Zanatta, directeur d’Amaggi Navegação. Les avantages? Un coût inférieur à celui d’un terminal conventionnel et des autorisations « plus simples et plus rapides à obtenir ». Si ce modèle flottant fonctionne bien, il pourra être dupliqué sur d’autres voies d’eau. Pour rappel, Amaggi a créé un joint-venture avec Bunge sur le rio Tapajós afin de transporter du soja et du maïs. Enfin, Amaggi va intégrer 60 nouvelles barges pour le transport de céréales et trois nouveaux remorqueurs, ce qui portera sa flotte propre sur la voie d’eau Madeira-Amazonas à 175 barges et 20 remorqueurs.