À la fin août, le Grand port maritime de Bordeaux affiche un tonnage global de 5,6 Mt en hausse de 2,7 %, pour un gain d’environ 150 000 t. Durant cette année marquée globalement par une stabilité sur les vracs liquides et une légère augmentation sur les vracs solides, ce sont notamment les importations (3,8 Mt) qui accusent une baisse de 6,5 %. « L’un des retraits les plus importants concerne le trafic de granulats avec une perte de 150 000 t en 2015 par rapport à 2014, année cependant exceptionnelle par la tenue de grands chantiers immobiliers dans l’agglomération bordelaise », explique Laurence Bouchardie, chargée du suivi des trafics au GPMB. « La baisse de 2015 s’explique ainsi par une contraction des marchés des travaux publics, mais qui, selon nous, sera conjoncturelle, le Sud-Ouest étant une région déficitaire en granulats. » Toujours dans les entrées, les hydrocarbures ont gardé un niveau quasi stable avec une perte de seulement 20 000 t, tandis que les trafics de charbon (+91 %) et de vracs industriels tel que le verre pilé se démarquent par une progression. En raison d’une moindre utilisation de produits chimiques, le trafic import d’engrais régresse de 15 %.
70 % sur les céréales
Les exportations (1,7 Mt à la fin août), en revanche, profitent d’une réelle embellie enregistrant une hausse de 32 %, essentiellement générée par les volumes conséquents de céréales (maïs et blé) et un regain de la filière oléagineuse, le tout sur fond de stabilité des exports de pétrole brut. La seconde partie de campagne céréalière, lors du premier semestre 2015, s’est ainsi traduite par un gain de 380 000 t à la fin mai. Fin août, le port de Bordeaux a enregistré ainsi un total d’1 Mt d’export de céréales, soit une envolée de 70 %. De même, les sorties d’huiles (+ 120 000 t) ont progressé de 47 % tandis que les trafics de quartz (+ 80 %) ont repris. Grâce à de gros marchés spot pour la livraison de panneaux photovoltaïques destinés à la nouvelle centrale de Cestas, le nombre d’EVP pleins et vides a atteint 31 911 à la fin juin, pour une hausse de 18 %. Enfin, l’activité croisière, marquée par un élargissement de la saison de mars à décembre, va cumuler 35 escales de paquebots cette année et, surfant sur cette vague, pourrait atteindre en 2016 un chiffre record en dépassant possiblement les 45 escales.