Deux tiers du chiffre d’affaires en droits de ports, le dernier en recettes domaniales: cette répartition va évoluer vers le modèle des ports nord-européens où les recettes domaniales atteignent 70 %. Avis aux intéressés, le foncier portuaire va devenir plus cher à louer, à relouer ou à acquérir, par exemple pour construire le nouveau CHU de Nantes. Le port soigne aussi ses trafics hors énergie, ces flux sur lesquels il peut parfois encore peser. Le conteneur reste au programme. « Il faut d’autres armateurs », souligne Jean-Pierre Chalus, président du directoire, alors que CMA CGM, MSC et Mærsk escalent déjà à Montoir. Objectif, développer le cabotage, et pour cela disposer d’open feeders notamment vers les hubs du sud de l’Europe et vers la Chine. Grâce aux 350 m de quai supplémentaires à l’automne 2017 et au remplacement de portiques vieillissants pour qu’accostent des navires de 8 000 EVP, le port devrait être identifié parmi ceux pouvant prendre le relais des plus grands ports.
Juste après le déchargement, côté logistique (encore manquante), des entrepôts spécialisés dans le froid vont servir les exportations de l’agroalimentaire de l’ouest de la France, notamment vers la Chine. Dans le vrac, Nantes Saint-Nazaire va mieux jouer sa carte côté céréales: 40 000 t, 60 000 t puis jusqu’à 120 000 t de capacité de stockage en plus sont prévues pour remplir des Panamax en une seule escale.
Crucial dans ce secteur et d’autres, le ferroviaire va s’améliorer avec l’électrification, bientôt jusqu’à Lyon. En manque de quai notamment pour son trafic roulier, le port compte toujours s’étendre à Saint-Nazaire à la zone actuellement humide du grand tourteau, au pied du pont de Saint-Nazaire. Mais l’opération ne figure pas dans les 30 M€ d’investissements annuels en moyenne dans les cinq ans. L’objectif stratégique de devenir une référence dans la transition énergétique et écologique fera que cette période sera consacrée, sur ce sujet, aux études et à la consultation.