Ce tassement est dû, à nouveau en 2015, à la diminution des flux de produits énergétiques, la vocation première du port de Nantes Saint-Nazaire. Le trafic de GNL plafonne à 420 000 t fin septembre (il était de 4,9 Mt en 2010), en baisse de 52 % par rapport à l’an dernier à la même époque. À ce phénomène lié au marché mondial de l’énergie s’ajoute, pour le port, l’arrêt pour travaux de la raffinerie de Donges, en mai et juin. Il a fait plonger les importations de pétrole brut de 14 %. Les produits de raffinage ont atteint de leur côté les mêmes volumes. La centrale thermique de Cordemais s’est trouvée elle aussi en arrêt technique pour modernisation de ses installations, ce qui a réduit les arrivages de charbon de 60 %.
Des progressions significatives
Si elles ne parviennent pas à équilibrer toutes ces baisses, les progressions sur les trafics non énergétiques sont significatives. D’abord dans les céréales, où le port devrait « exploser » tous ses compteurs en 2015 et approcher les 2 Mt. Fin septembre, les trafics étaient en augmentation de 59 %, en raison principalement des nouveaux clients asiatiques dont la Chine, qui représente 22 % du volume d’exportations de céréales.
Dans le secteur des aliments pour bétail, grande spécialité de Nantes Saint-Nazaire, la croissance est de 7,5 % à fin septembre, à 1,55 Mt. Il y a quelques baisses dans les autres vracs solides comme les engrais et le sable, respectivement de 39 % et 15 %.
Dans le conteneur, l’année ne devrait pas se terminer sur des résultats très différents des 177 000 EVP de 2014. Fin septembre, ils étaient en légère progression de 1,4 %. CMA CGM a mis en place de plus grands navires descendants sur l’Afrique de l’Ouest, et le port part ces jours-ci en mission commerciale au Sénégal, en Côte d’Ivoire et au Bénin pour mieux vendre la sortie de leurs importations de France par Montoir. Le fret conventionnel fait un bond 30 % à 188 000 t, grâce à quelques belles opérations notamment sur l’Asie.