À Rouen, les trafics de vracs liquides se maintiennent à 7 Mt (+ 1,2 %), notamment dans le secteur des hydrocarbures à la fois sur les terminaux rouennais (Rubis et SeaTank) et sur le site aval de Port Jérôme (raffinerie Exxon).
Dans les vracs secs (8,5 Mt, + 5,4 %), le fait saillant est la forte progression des céréales (+ 15,7 % à 6,3 Mt), la spécialité de Rouen, premier port exportateur de céréales d’Europe occidentale. « La campagne 2015-2016 a démarré sur les chapeaux de roues », note Olivier Ferrand, directeur développement et stratégie d’Haropa. En juin-juillet-août, 1,84 Mt ont été chargées, soit un bond de 27 % par rapport à la même période de la précédente campagne. Cela s’accompagne d’une bonne nouvelle pour Rouen, la reprise des chargements de blé meunier vers l’Algérie.
Des campagnes différentes
Les campagnes se suivent et ne se ressemblent pas. La campagne 2014-2015 a été caractérisée par une moindre qualité des blés français affectés par un été pluvieux. Une partie de la récolte a été écoulée en blé fourrager. Pour Rouen, cela s’est traduit par une chute des achats de blé meunier de la part de l’Algérie, première destination du port de Rouen pour l’export de céréales depuis dix ans. Mais, consolation pour le port, alors que la qualité du blé n’était pas au rendez-vous, la campagne 2014-2015 a produit des volumes exceptionnels avec 7,6 Mt, deuxième meilleur tonnage en 15 ans. « Des tonnages qui ont trouvé leurs marchés », souligne Olivier Ferrand. Il fait référence aux achats de blé de l’Égypte, aux expéditions massives d’orge brassicole et fourragère vers la Chine et aux 860 000 t de blé fourrager expédiées en Asie du Sud-Est (Philippines, Bangladesh, Thaïlande et Corée du Sud), une grande première pour Rouen.