L’actuel accord vient à terme en 2016. Cette coopération trouve sa justification dans les similitudes que présentent ces deux ports maritimes situés à l’intérieur des terres. Le port scaldien traite depuis des décennies d’importants trafics avec le Canada (4,5 Mt en 2014) plus particulièrement le port de Montréal. Le trafic des conteneurs traités à Montréal sur cinq terminaux (3 km de quai) a porté sur 12,6 Mt, dont 51 % à l’exportation, 41 % à l’entrée. Le port est accessible à des porte-conteneurs de 4 200 EVP en charge et de 6 000 EVP partiellement chargés. L’Europe du Nord intervient pour 75 % du trafic et la Méditerranée pour 20 %. Au cours de cette présentation, divers projets d’expansion pour le port de Montréal et une partie du Saint-Laurent ont été évoqués, dont la perspective d’un nouveau grand terminal à Contrecœur, à 30 km en aval de Montréal (on en parle depuis dix ans) qui sera vraisemblablement réalisé. Une première installation devrait être opérationnelle en 2021, soit 600 m de quai. L’objectif est d’y avoir une capacité annuelle de 3 MEVP, obtenue par phases successives.
La direction du port de Montréal ne craint pas la concurrence de Halifax qui sera rendu accessible à des porte-conteneurs jusqu’à 10 000 EVP. « Non seulement Contrecœur sera accessible à des porte-conteneurs de 6 000 EVP en charge, mais Halifax n’a pas de marché. À Montréal, les navires sont entièrement déchargés et complètement chargés. Montréal dessert un grand marché canadien et américain, et les conteneurs sont directement déchargés de navires sur wagons et/ou camions », nous a dit la direction.