Fin juillet, le gouverneur de São Paulo, Geraldo Alckmin, a annoncé que la voie d’eau Tietê-Paraná bénéficierait d’une enveloppe s’élevant à un milliard de réals (249 M€), accordée par l’État de São Paulo et l’Union fédérale. L’objectif: permettre d’atteindre le niveau minimum nécessaire à la navigation. Cette voie d’eau de 2 400 km (l’une des principales du Brésil) transporte 8 Mt de marchandises en moyenne par an. Il s’agit principalement de céréales, de cellulose et d’autres marchandises en vrac, provenant du Mato Grosso, du Mato Grosso do Sul, de Goiás, de Rondônia, du Tocantins et du Minas Gerais, et à destination du port de Santos.
Mais, depuis fin mai 2014, le Tietê-Paraná est fermé en raison d’une forte sécheresse dans le sud du pays. À cette sécheresse s’ajoute un choix étatique, celui de donner la priorité à la production des usines hydroélectriques de Três Irmãos et Ilha Solteira. Résultat: selon la Confédération nationale des transports, le volume de maïs transporté par le Tietê-Paraná aurait chuté de 73,4 % entre 2013 et 2014, tandis que le volume de soja aurait diminué de 53,5 %. Quant au préjudice, il serait au bas mot de 700 millions de réals (175 M€).
Parmi les travaux évoqués figurent l’installation d’écluses pour élever le niveau d’eau, ou encore le retrait d’une roche immergée dans la région de Buritama. C’est le passage le plus critique, sur une dizaine de kilomètres, ce seul projet devrait nécessiter 30 mois de travaux. Mario Povia, directeur général de l’Agence nationale des transports par voie d’eau (Antaq), espère que le Tietê-Paraná pourra rouvrir au cours du second semestre 2015.