« MSC continue d’investir à Anvers pour des raisons bien précises: l’armement y trouve un niveau de productivité – tant dans les secteurs manutention, agences, expédition ou services portuaires – nettement supérieur à ce que l’on trouve dans d’autres ports. » C’est ce qu’a déclaré récemment Marc Berlandt à la tribune du Maritieme Kring Antwerpen.
Le déménagement du Home Terminal à la darse Delwaide, au Deurganckdok rive gauche, est une nécessité et a été rendu possible grâce à l’approfondissement de l’Escaut. D’une part, l’expansion était bloquée par manque de place, et le Home Terminal saturé à près de 5 MEVP, alors que le complexe d’écluses est limité à 15 500 EVP. D’autre part, le MPET (MSC/PSA European Terminal) au Deurganckdok offre beaucoup plus d’espaces et permet un accès sans éclusage, ce qui représente un gain de temps de deux fois trois heures, ce qui, outre une économie, augmente la capacité d’utilisation des navires. Enfin, le nouveau terminal en cours de développement est compatible avec les nouvelles grandeurs d’échelle des navires. Lors d’une récente escale d’un ULCS de 19 200 EVP, les opérations de manutention ont porté sur 8 000 EVP.
Du côté de MSC, tous les efforts sont déployés – ce qui implique des contacts informatifs avec les autorités – en vue d’assurer une fluidité des trafics inhérents aux connexions avec l’hinterland. Avec l’impact de l’Alliance 2 M, le trafic atteindra 7,5 MEVP en 2016 et 9 MEVP en 2020. L’année prochaine, les transbordements interviendront pour plus de 4 MEVP, le reste, 3 MEVP à 3,5 MEVP (dont une partie restera dans la région), seront repris par la logistique terrestre, à savoir 1,5 MEVP pour le fluvial, 1,8 MEVP pour la route, et 250 000 MEVP pour le rail. En 2020, la part du rail devra passer de 7 % à 12 %, celle du fluvial de 40 % à 45 % et celle de la route sera réduite de 10 %.
Côté autorité portuaire et gouvernement de la Flandre, des adaptations considérables sont prévues pour le développement du réseau routier notamment avec le terminal, tandis que des postes d’attente supplémentaires seront créés pour le fluvial. Aux 39 portiques que comptera le terminal MPET s’ajouteront à l’entrée du bassin deux anciens portiques pour la desserte des barges. Des efforts porteront sur l’aspect routier, car actuellement il s’agit d’une moyenne de 3 620 camions par jour. L’objectif de MSC est de réduire le délai de séjour des boîtes sur terminal – en moyenne 4,5 jours – alors qu’un trajet Shanghai-Anvers dure 22 jours. « Nous voulons que les conteneurs déchargés soient évacués immédiatement vers les réceptionnaires. Il est impératif qu’une concertation intervienne rapidement entre toutes les parties concernées: l’agence, l’expédition, les transporteurs, la douane, le terminal, le port. C’est dans l’intérêt de tous », a dit Marc Beerlandt.