Le Directeur-général de la Tanzania Ports Authority, Awadhi Massawe, a présenté les résultats du port de Dar es Salaam le 26 juin. Selon les statistiques de l’Autorité Portuaire nationale, le port tanzanien enregistre une croissance de 14 % à 14,4 Mt. Dans son budget pour 2014 le gouvernement tablait sur un trafic de 13,5 Mt et prévoit un trafic de 18 Mt pour 2015. Des objectifs présentés devant le parlement tanzanien par Jakaya Kikwete, président de la Tanzanie, le 10 juillet. Pour le Président, le port de Dar es Salaam devrait réaliser un trafic de 28 Mt en 2020. Les améliorations apportées sur les infrastructures et les bonnes relations avec les clients ont participé à cette croissance. Un point souligné par le gouvernement, quand les ports représentent 40 % des recettes de l’État. Le port de Dar es Salaam traite les deux tiers du trafic du pays ainsi que des pays enclavés de la région comme le Burundi, la RDC, le Rwanda, le Malawi, l’Ouganda et la Zambie. L’Afrique de l’est fait partie des régions avec le taux de croissance le plus élevé au monde actuellement. Le port de Dar es Salaam en tire profit avec une augmentation de 10 % de ses trafics au cours des cinq dernières années.
Le port a pu se développer grâce à des prêts à hauteur de 596 M$ accordés par la Banque Mondiale et le Département britannique du développement international (DFID – Department of International Develop ment). Ces sommes ont été allouées en vue de l’amélioration des infrastructures du port, notamment pour la démolition du terminal polyvalent, qui, devenu obsolète, sera remplacé par un terminal à conteneurs, mais aussi pour la construction de routes d’accès et le dragage du chenal. Le directeur de la mission du DFID, Vell Gnanendran a souligné que malgré les récentes améliorations dans le port, celui-ci reste encombré. Il est encore nécessaire de continuer sur cette voie de l’expansion et de la modernisation. Le principal handicap du port, pour le représentant du DFID, demeure l’état des routes qui empêche les camions de relier le port avec le maximum de chargement créant ainsi des congestions. Cependant, selon les responsables locaux, si les réformes et les améliorations à apporter sur le port sont en effet importantes, le gouvernement devrait se focaliser davantage sur l’amélioration du transport ferroviaire, qui demeure le mode de transport le moins onéreux et le plus efficace, quand il fonctionne correctement. Tant que ces efforts ne seront pas entrepris, les trains de fret de TRL (Tanzania Rail Limited, société privée ferroviaire) et Tazara (opérateur ferroviaire reliant la Tanzanie et la Zambie) ne pourront pas circuler efficacement et les travaux entrepris sur le port resteront vains. Une critique que le gouvernement a pris en compte. Lors de son discours devant le parlement, le président tanzanien a assuré que la construction d’une voie de chemin de fer aux standards internationaux sera lancée avant la fin de l’année pour relier le port de Dar es Salaam à l’intérieur du pays. Par ailleurs, le gouvernement travaille à la mise en place de procédures avec la Zambie. « Nous discutons actuellement avec la RDC et la Zambie pour créer un territoire douanier unique afin d’accélérer les procédures douanières au port de Dar es Salaam », a indiqué le président tanzanien.