Les déboires que connaît actuellement le port de Zeebrugge dans le secteur des trafics de conteneurs provoquent des remous dans les milieux des syndicats de dockers. La restructuration de deux services à laquelle l’alliance Ocean 3 vient de procéder s’est traduite par la perte d’un service. Le renoncement par PSA à l’exploitation d’un grand terminal dans l’avant-port – les quatre portiques ont été transférés à Anvers – et la perte de plusieurs services feeder incitent les syndicats à prendre position. Ils renoncent à faire preuve de cette flexibilité qui devait contribuer à attirer des lignes tant que la clarté n’aura pas été faite sur l’évolution de ce type de trafic à Zeebrugge. Réaction qui pourrait avoir des effets importants, car supprimer la flexibilité opérationnelle ne pourra qu’inciter les autres lignes à se retirer.
Situation délicate
La situation est d’autant plus délicate sur le plan zeebrugeois que le problème de la seconde phase de la rationalisation de la capacité tarde à trouver solution. Rappelons l’objectif: APMT et Shanghaï Port veulent se retirer du grand terminal APMT Zeebrugge. Devraient s’y substituer PSA et Terminal Link qui y rejoindraient China Shipping déjà engagé à raison de 25 %. En cas d’accord, tout le trafic serait alors concentré sur ce grand terminal, ce qui impliquerait le transfert des lignes desservies au terminal CHZ (35 % Terminal Link/China Merchant et 65 % PSA). La capacité serait ainsi ramenée à un seul grand terminal. La lenteur de la discussion s’explique évidemment par l’aspect financier qu’implique une telle transaction. D’un autre côté pèse également le fait que les volumes de trafic ne sont pas présents. Zeebrugge vient d’accueillir un porte-contyeneurs géant, l’UAS-Barzan de 18 800 EVP, qui n’était que très partiellement rempli.