Deux motrices et neuf voitures de TGV ont quitté les usines Alstom d’Aytré, près de La Rochelle, pour le dépôt qui les abrite désormais à Tanger. Portées par des remorques, elles ont parcouru la rocade rochelaise avant d’être embarquées sur le Ville-de-Bordeaux, initialement conçu pour acheminer de Nantes à Bordeaux des éléments de l’Airbus. C’est Philippe Joussemet qui, en tant qu’expert maritime, a supervisé les opérations, en France comme au Maroc. Cette rame de TGV complète est la première d’une série de douze. La prochaine partira en septembre. Les dix autres suivront toutes les quatre à six semaines.
Pour le Maroc, l’arrivée de ce TGV symbolise le fort développement économique du pays. De fait, le débarquement des remorques à Tanger s’est effectué en fanfare, sous l’œil de tous les médias du pays. Elles ont ensuite été acheminées jusqu’au nouveau dépôt TGV, à une cinquantaine de kilomètres du port de Tanger lui-même, pour y être enfin placées sur leurs rails. « Tout s’est bien passé, a assuré Philippe Joussemet, le chargement comme le transport et le déchargement. » C’est lui qui, déjà en 1998, avait assuré l’expédition de premières rames TGV à destination de la Corée du Sud.