Fondée fin décembre 2011, la compagnie spécialisée dans le transport de pétrole brut Frontline 2012 va disparaître au plus tard d’ici la fin de l’année, précise un communiqué publié le 2 juillet. Frontline 2012 a été créée par le groupe Frontline Ltd, actionnaire à hauteur de 10 %, et la holding de ce groupe, la Holding Hemen, détentrice de 90 % des actions. Le tout étant dirigé par John Fredriksen, armateur chypriote ayant renoncé à la nationalité norvégienne pour des raisons fiscales. Fin 2011, la raison avancée pour la création de Frontline 2012 a été le difficile contexte économique du transport de pétrole brut à partir de 2009. Lors de sa création, Frontline 2012 a reçu de la part de Frontline Ltd quinze navires en service, soit onze VLCC et quatre Suezmax, ainsi que cinq VLCC en commande auprès des chantiers navals. Ces transferts de la société mère Frontline Ltd à Frontine 2012 ont alors représenté une valeur marchande de 1,12 Md$ pour un montant de 666 M$ de débits auprès des banques corrélés aux navires acquis, et 325,5 M$ liés aux nouvelles constructions.
Retrouver une place de leader
Début juillet, la raison de la fusion annoncée entre les deux armements est exactement l’inverse de celle précisée lors de la création de Frontline 2012: la filière du transport maritime de pétrole brut a retrouvé des couleurs positives depuis plusieurs mois. « Avec un marché actuel du transport de pétrole particulièrement solide et des taux de trésorerie parvenus à un seuil de rentabilité, la fusion des deux compagnies devrait procurer un chiffre d’affaires significatif, a déclaré John Fredriksen. En fusionnant Frontline Ltd et Frontline 2012, nous allons reprendre une position de leader dans le secteur du transport de pétrole brut. La combinaison des deux sociétés revient à créer une flotte importante et un bilan solide qui nous met en position pour gagner davantage de parts de marché également grâce à des acquisitions et des opportunités de consolidation ».
Une fois la fusion réalisée, Frontline Ltd disposera d’une flotte d’environ 90 navires composés de 25 VLCC, 17 Suezmax, 16 MR et 10 LR2 Aframax. Ce total comprend 20 navires en affrètement à temps ou en gestion commerciale. Entre 2015 et 2017 s’ajouteront 22 navires actuellement en construction auprès des chantiers navals.
