Mi-mai, l’US Navy a indiqué avoir fait patrouiller son plus récent bâtiment rapide de combat littoral (Littoral Combat Ship, LCS) durant une semaine à travers la mer de Chine méridionale. Si l’USS Fort Worth (3e de la série) a de nombreuses fois traversé cet espace maritime, c’est la première fois qu’il a fait des ronds dans les eaux internationales « non loin des îles Spratlys », précise la Marine des États-Unis. Une précision qui n’est peut-être pas innocente car cet archipel fait l’objet de nombreuses et anciennes revendications territoriales entre la Chine, le Viêt-Nam, les Philippines, la Malaisie et le sultanat de Brunei (voir JMM du 29/5, p. 13). Ce LCS est multimissions, peu onéreux et capable de se déplacer à 45 nœuds. « Dans le cadre de notre rééquilibrage stratégique visant à amener nos plates-formes les plus récentes et efficaces dans la zone indo-pacifique, le LCS assura une présence continue en mer de Chine méridionale », a ajouté l’officier responsable du Destroyer Squadron. Cette zone devrait compter quatre LCS dans les prochaines années. La presse américaine a signalé qu’à la suite de ce passage inoffensif, la Chine a officiellement transmis, le 13 mai, une note de protestation auprès des États-Unis. Le même jour, un officiel américain a expliqué que le Pentagone étudiait les possibilités d’envoyer des avions et des bâtiments de guerre pour assurer la liberté de navigation dans les douze milles autour des îles artificielles que la Chine construisait rapidement dans l’archipel des Spratly. Fin juin doit se tenir à Washington la session annuelle du dialogue économique et stratégique sino-américain. « La liberté de navigation ne signifie certainement pas que des avions et bâtiments de guerre puissent entrer à leur convenance dans les eaux et espace aériens d’un autre pays », a estimé la porte-parole du ministre chinois des Affaires étrangères.
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Patrouille en mer de Chine méridionale
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