Il s’agit d’un service essentiellement westbound, assuré par quatre MPV de 30 000 tpl à 33 000 tpl pour une capacité de 1 200 EVP à 1 800 EVP, gréés jusqu’à 200 t. La rotation: Saint Petersbourg, Tampa, Nouvelle Orléans, Houston et Baltimore. Ces navires chargent du conventionnel, des conteneurs, des projets et autres colis lourds. Fréquence: un départ par mois pour commencer. Les navires seront traités au terminal conventionnel de la Zuidnatie au bassin Churchill, dans la zone portuaire de la rive droite, installation équipée de deux nouvelles grues mobiles d’une capacité unitaire de 200 t. Bien que le terme ro-ro figure dans le nom de la ligne, les cargaisons seront manutentionnées uniquement en lo-lo. En ce qui concerne le retour, les déchargements interviendront soit à Anvers, soit à Rotterdam. Selon Nicolai Sokolov, vice-président de CISN, cette opération à un caractère complémentaire aux services maritimes que le groupe assure depuis 20 ans entre la Russie et les États-Unis. Quatre départs par mois sont assurés de Saint Petersbourg vers les États-Unis. Lesdits services relèvent d’un concept intégré « door-to-door », tant aux États-Unis qu’en Russie et en Europe. Le groupe assure un autre service, CSAL (Canada States Africa Lines), lancé en 2008 entre la côte Est du Canada, la côte Est des États-Unis et l’Afrique du Sud.
Un parc de 4 000 EVP
Basé à Montréal, CISN aligne une flotte de 10 navires polyvalents détenus en partie en propriété et en partie affrétés. Il dispose d’un parc de 4 000 EVP dont des high cubes de 40’. Il a son propre réseau d’agences. Baltic Mercur, à Saint Petersbourg, est agent général d’ARRC pour la Russie, gère les navires et équipages. ARRC est présent à Moscou, tandis qu’Atlantic Ship Managerment intervient à Odessa. De l’autre côté, aux États-Unis et au Canada, le groupe est bien implanté. Selon Nicolai Sokolov, l’escale à Anvers était nécessaire compte tenu de sa position de marché et de son importance dans les trafics transatlantiques. L’agent de l’armement à Anvers est la société Neptumar.
Pour le manutentionnaire anversois Zuidnatie, l’arrivée de ce nouveau client est bienvenue étant donné que l’exercice 2014 a été assez difficile. Avec ses deux terminaux, il a réalisé un volume de trafic de 2 Mt, dont 60 % au chargement et 40 % au déchargement. Cette année, si la reprise qui s’est manifestée au cours du premier trimestre se poursuit, l’entreprise tablerait sur une progression de 10 %, soit un volume final de 2,2 Mt.