« Le conseil d’administration de Ports de Paris a décidé le 6 mai de poursuivre le projet PSMO, a annoncé Alexis Rouque, directeur général de Haropa-Ports de Paris lors d’une conférence de presse organisée à Achères le 13 mai. Il y a eu assez peu de suspense concernant cette décision car le débat public a été plutôt positif et n’a pas révélé d’opposition forte au projet. » Celui-ci entre ainsi dans une nouvelle phase avec le lancement des études et des procédures en vue d’une déclaration d’utilité publique et des autorisations pour la réalisation des travaux courant 2018 menant à une inauguration des premières infrastructures portuaires en 2020. « Le conseil d’administration a également décidé de continuer à co-construire le projet PSMO en privilégiant les échanges et le dialogue avec le public et les acteurs institutionnels dans le cadre d’une concertation post-débat public », a indiqué Alexis Rouque. Un garant chargé de vérifier et/ou de contrôler la loyauté de la concertation envisagée par le maître d’ouvrage va être désigné par la commission nationale du débat public en juin. Il sera un praticien du débat et de la concertation, neutre, impartial, indépendant, selon Ports de Paris. La concertation va se mettre en place à partir de l’automne et se poursuivre jusqu’à l’enquête publique prévue en 2017. Elle sera maintenue lors des phases de travaux programmées à partir de 2018 et d’exploitation à partir de 2020. Pour Ports de Paris, cette concertation marque sa volonté de prendre en compte les remarques entendues lors du débat public selon lesquelles « PSMO doit habiter le territoire et pas seulement l’occuper ».
Une chaîne logistique pour le Grand Paris
Après 2020 et la mise en service des premières infrastructures, le port se construira au fur et à mesure de l’exploitation de la carrière de granulats de la plaine d’Achères pour une mise en service complète de PSMO en 2040. Entre 2020 et 2040, PSMO profitera de la dynamique du Grand Paris avec la construction du métro Grand Paris Express, la construction de logements, etc. Selon Ports de Paris, pour ces grands travaux, PSMO va permettre la mise en place d’une logistique durable dans les secteurs de la construction et des travaux publics en favorisant l’utilisation des modes de transport respectueux de l’environnement, soit le fleuve et le ferroviaire. Il permettra d’approvisionner par le fleuve les chantiers du Grand Paris et d’acheminer toujours par le fleuve les remblais nécessaires au réaménagement de la plaine d’Achères. Après 2040, année qui marque la fin de l’exploitation des gisements de granulats de la plaine d’Achères, les activités portuaires installées poursuivront leur développement grâce à l’acheminement de matériaux par le fleuve et le ferroviaire. Ports de Paris envisage des flux de granulats maritimes en lien avec Rouen et Le Havre pour poursuivre les activités BTP sur le site. D’autres activités situées en amont et en aval de la filière BTP pourront aussi être présentes à PSMO comme la formation ou la valorisation de matériaux de déconstruction et des chantiers de travaux publics, l’écoconstruction, etc. Des activités d’appui et de services aux entreprises, tournées vers la ville et le port, pourront aussi se développer. Ce nouveau port intérieur devrait créer entre 500 et 1 000 emplois dès 2020. Enfin, Alexis Rouque, directeur général de Haropa-Ports de Paris, a souligné que « le projet d’un aménagement portuaire à l’Est n’est pas d’actualité et ne remplit pas les conditions de faisabilité. S’il devait les réunir à l’avenir, il ferait l’objet d’un nouveau débat public ».
