Fait peu connu, la chimie est, conjointement avec l’agroalimentaire, le seul secteur industriel espagnol qui a été épargné par la crise avec une croissance globale du chiffre d’affaires de 11 % entre 2007 et 2013. Le pôle chimique de Tarragone, qui représente un quart de la production espagnole du secteur, illustre bien cette dynamique de développement.
Plusieurs entreprises viennent d’annoncer d’importants projets d’investissements. En mai 2015, la filiale espagnole de BASF a indiqué l’extension de 25 % de la capacité de son usine de fabrication de produits agrochimiques, soit une dépense de 21 M€. En juin, Repsol démarrera la construction d’une nouvelle unité de polyéthylène haute densité (25 M€). Ces projets valident les atouts du pôle de Tarragone, et notamment la qualité des infrastructures portuaires.
En juillet, le port a inauguré l’agrandissement du terminal de la chimie qui offre désormais une superficie de 36 ha et une ligne de quai de 1 243 m avec une profondeur variant entre 13,5 m et 16,5 m. Il peut désormais accueillir les navires de grande capacité et traiter 6 Mt/an de produits chimiques contre 2 Mt/an auparavant. L’investissement de l’Autorité portuaire a représenté 76 M€.
Un des opérateurs, Vopak Terquimsa, a engagé en avril les travaux d’extension: six nouveaux réservoirs porteront la capacité de stockage à 403 200 m3 sur un espace représentant un tiers de la superficie du terminal (coût, 7,5 M€). Le plan global d’investissement de la société à Tarragone est évalué à 19 M€ pendant la période 2012-2016.
En 2014, le trafic de produits chimiques a augmenté de 11,8 % pour atteindre 2,2 Mt et devrait encore progresser au cours des années à venir. Seul problème, l’absence d’une connexion UIC malgré les demandes répétées des entreprises du pôle. En dépit des promesses du ministère de l’Équipement, aucun calendrier de réalisation n’a été rendu public.