La république populaire de Chine a refusé de confirmer ou d’infirmer si elle était actuellement en pourparlers avec la république de Djibouti afin d’établir une base militaire dans son pays, déclare l’agence Reuters. Pékin affirme seulement vouloir protéger ses intérêts économiques et pacifier la région. Des propos confirmés par le président djiboutien, Ismaïl Omar Guelleh, qui a déclaré à l’Agence France-Presse que les négociations étaient en cours et que la présence de Pékin serait la bienvenue dans l’ancienne colonie française, qui borde la Somalie, l’Érythrée et l’Éthiopie. « Ce que je peux vous dire, c’est que la Chine et Djibouti sont amis de longue date. Au cours des dernières années, des relations de coopération amicale entre nos deux pays ont continué à se développer, et dans tous les domaines, il y a une coopération pratique », rappelle de son côté, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois, Hua Chunying, tout en prenant soin de préciser que la Chine ne souhaitait pas de base militaire à l’étranger. Depuis 2009, celle-ci effectue en effet des missions antipiraterie afin de protéger les navires dans le golfe d’Aden. De plus, le port de Djibouti offre une position stratégique pour la Chine, en lui donnant accès au détroit de Bab-el-Mandeb, voie maritime stratégique vers l’Europe. La France, les États-Unis et le Japon, possédant des intérêts militaires communs dans la région, semblent peu apprécier les appels du pied de l’empire du Milieu envers Djibouti.
Ports
Des liens étroits avec Pékin
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