Les groupes Libra et Multiterminais investissent 1 Md de réaux (soit 317 M€) dans le port de Rio de Janeiro, d’ici à 2016. L’objectif? Augmenter le potentiel des terminaux de conteneurs et de véhicules de Multiterminais, et du terminal de conteneurs Libra. Les quais et l’arrière-port seront agrandis, certains équipements renouvelés. Ces travaux s’inscrivent en contrepartie du renouvellement anticipé de la concession portuaire des deux compagnies. Les concessions des terminaux de conteneurs de Libra et MultiRio courent ainsi jusqu’en 2048, tandis que la concession du terminal de véhicules Multicar expirera en 2052. Grâce à ces investissements, les terminaux des deux entreprises visent une capacité annuelle de 1,6 MEVP. Cela représente une augmentation de 74 % par rapport à la capacité qui, jusqu’alors, s’élevait à 920 000 EVP.
Les deux groupes espèrent par ailleurs que le gouvernement injectera 800 millions de réaux (soit 244 M€) afin d’améliorer les accès maritimes et terrestres. D’après Marcelo Araujo, président du groupe Libra, ces investissements ont été motivés par l’augmentation de la taille des navires. Il y a dix ans, ces terminaux pouvaient accueillir simultanément deux porte-conteneurs d’environ 250 mètres chacun. Aujourd’hui, ces navires atteignent 300 mètres de long, voire 400 mètres. La croissance économique du pays, les grands événements programmés à Rio de Janeiro (comme les Jeux olympiques en 2016), et l’exploitation du pré-sal sont les trois autres raisons invoquées par l’exécutif. Bien que la conjoncture ne soit pas au beau fixe (la croissance brésilienne a ralenti, les prix du pétrole sont à la baisse, les bénéfices du pré-sal sont freinés par le scandale Petrobras), les deux compagnies maintiennent le cap. « C’est un investissement pensé sur le long terme », souligne Marcelo Araujo.
Les terminaux pourront pleinement bénéficier de ces travaux, une fois que le chantier de dragage du chenal d’accès au port de Rio sera achevé, d’ici un an environ. Actuellement, l’entrée du port est en effet limitée aux navires d’une longueur de 295 mètres.
