Le fleuve Saint Laurent détrônera-t-il un jour les chutes voisines du Niagara en termes de notoriété? Les autorités québécoises sont en tout cas bien décidées à capitaliser sur le fleuve de la province pour en faire « un produit d’appel touristique de calibre international » selon les termes de la ministre du Tourisme, Dominique Vien. Pour atteindre cet objectif, la ministre a alloué une somme de 30 M$ CAD (22 M €) au financement de projets sur les rives du fleuve afin d’inciter les vacanciers à opter pour la destination Québec et faciliter leurs déplacements entre les différents centres d’intérêt de la province francophone. Les projets admissibles à la subvention concernent aussi bien les infrastructures touristiques que portuaires, allant par exemple, de la réfection d’un quai, l’agrandissement d’aires d’embarquement à la construction de bâtiments destinés à l’accueil des touristes. Un accent particulier est mis sur le développement des croisières fluviales et maritimes et sur l’observation des mammifères marins à laquelle la petite ville de Tadoussac doit déjà sa notoriété. D’après une étude menée en 2009 par O’Connor et al. l’observation des baleines a généré 80 M$ US de recettes pour le seul Québec. Dominique Vien table sur une augmentation générale des dépenses touristiques de 5 % par an. Pour appuyer son discours, la ministre a rappelé que l’investissement de 50 M$ CAD (37 M €) effectué en 2008 par le gouvernement provincial pour le développement d’escales de croisière, génère, chaque année, 145 M$ CAD (108 M €) de retombées économiques.
Des propos confortés par Jean d’Amour, ministre délégué aux Transports et à l’Implantation de la stratégie maritime. Le ministre a en effet indiqué, lors du 50e congrès annuel de l’Association Québécoise des Transports qui s’est tenu le 31 mars, que l’optimisation du potentiel maritime de la province devrait conduire, à l’horizon 2030, à la création de 30 000 emplois sur l’ensemble du territoire.
