Blue Line Logistics prépare une flotte de dix catamarans pour la France et le Benelux

Ce type d’engin sans cale, gréé d’un portique d’une capacité de 2 t jusqu’à 12 m, circulant sur toute la longueur du pont et présentant un faible tirant d’eau, est conçu pour opérer sur les petits canaux. Ce type d’unité permet de donner une nouvelle dimension à la logistique fluviale, puisqu’il s’agit de desservir des entreprises situées en bordure ou à proximité de ces petits canaux, leur assurant par la même occasion un transport plus économique et écologique que la route.

Expérience positive

L’expérience avec la première unité s’est avérée positive. Le Zulu-I a assuré des transports de fret palettisé sur le canal de la Campine, la Nette, l’Escaut et a même été aligné sur Bruxelles et Liège. Pour l’instant, le coefficient d’utilisation n’est que de 50 %. D’autres contrats de transport à long terme sont en cours de discussion. Des accords ont été réalisés avec City Logistics (dans le port d’Anvers), qui se servira du concept pour développer des projets de distribution urbaine. Autre accord avec B Post qui, dans le cadre de sa diversification, va également avoir recours au système et à la plate-forme de City Logistics pour développer des consolidations de distribution et, partant, réduire le recours aux camions. La commercialisation du système va pouvoir faire preuve de plus de flexibilité grâce à la venue de la seconde unité. En effet, le système opérationnel actuel est basé sur un seul batelier/grutier qui n’opère que 8 heures, lapse de temps après lequel il regagne son domicile avec sa voiture (à bord de l’unité). Prochainement, les Zulu auront deux bateliers à bord qui pourront se remplacer de temps à autre, de sorte que les unités seront opérationnelles pendant 16 heures. L’armateur et concepteur Antoon Van Coillie devrait commander cet été huit autres unités. Des discussions sont en cours avec des chantiers néerlandais. Il s’agit de se préparer à faire face à une demande qui se précise, tant aux Pays-Bas qu’en France. Antoon Van Coillie devait d’ailleurs se rendre à la SITL, près de Paris, pour y rencontrer des partenaires français potentiels en vue d’une utilisation en région parisienne.