Abeille-Bourbon, 10 ans déjà

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À l’instar de son prédécesseur, l’Abeille-Bourbon est devenue une référence familière pour les habitués du port de Brest. Amarrée à son poste habituel du quai Commandant Malbert (du nom de l’illustre commandant qu’a incarné Jean Gabin dans Remorques), elle est en quelque sorte, un baromètre plus fiable que la météo.

Si l’Abeille-Bourbon appareille pour se mettre en station à Ouessant ou à Camaret, c’est que ça va souffler. Si la présence d’un remorqueur à Brest semble aujourd’hui une évidence, il n’en a pas toujours été de même. Pour que cela devienne réalité, il a fallu la persévérance d’une poignée de syndicalistes convaincus comme Jean-Paul Hellequin de la CGT des marins du Grand Ouest, mais également de diverses personnalités politiques bretonnes et de deux préfets maritimes.

Aujourd’hui, le bilan est largement positif. L’Abeille-Bourbon a effectué 109 interventions durant ces dix dernières années, le plus souvent dans des conditions météo extrêmement mauvaises rendant périlleuses les conditions de travail des douze hommes de l’équipage.

Une longue liste

C’est le cargo Frey qui a été le premier remorqué en mai 2005. C’était un peu plus d’un mois après l’arrivée de l’Abeille-Bourbon du chantier norvégien Myklebust. Le dernier en date, le Vanguard, a eu recours à ses services le 7 mars alors qu’il rencontrait des problèmes mécaniques dans les parages d’Ouessant. Entre-temps divers navires, vraquiers, porte-conteneurs, pétroliers, ferries, transporteurs de gaz ou chimiquiers ont demandé le concours de l’Abeille-Bourbon et de ses 21 000 ch.

Quarante-huit navires remorqués au total, 55 escortes et six opérations à risque, sans compter les jours et les nuits passés dans le rail d’Ouessant, en alerte.

On peut citer en 2006 le Wilson-Cork et ses 3 500 t d’acier, le Sichem-Palace en 2011 et ses 3 271 t d’éthanol, le Waaldijk et ses 4 080 t de phosphate ou le CFL-Perfect en 2013 avec 6 041 t de sulfate de fer.

Affrété par l’action de l’État en mer sous l’autorité du préfet maritime de l’Atlantique, le remorqueur a évité de nombreuses catastrophes écologiques, empêchant des milliers de tonnes de produits divers de provoquer des pollutions. Le chimiquier YM-Uranus, remorqué à la suite d’une collision avec une cargaison de 6 300 t de produits chimiques dangereux, en est une parfaite illustration.

Des vies sauvées, des navires et des cargaisons ramenées à bon port, l’Abeille-Bourbon présente en ce dixième anniversaire un bilan qui justifie amplement l’investissement réalisé par ses armateurs.

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