En 2014, le port de Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, a vu son trafic se réduire de 1,1 % à 5,1 Mt. Après avoir enregistré une année record en 2012 à 5,39 Mt, le principal port de Nouvelle-Calédonie enregistre une seconde année de baisse de son trafic. Une diminution qui a surtout concerné les flux internationaux. Globalement, le trafic extérieur du port de Nouméa a perdu 2,8 % à 1,8 Mt. C’est dans les vracs solides que se retrouve ce recul. Les entrées de gypse et de clinker sont les principaux concernés par cette baisse de trafic, deux produits utilisés dans l’industrie du BTP. Les difficultés de cette filière sur Le Caillou ont eu raison de ces flux. Les vracs liquides ont aussi perdu de leur teneur en entrée accusant une diminution de 5 % à 626 619 t. Du côté des marchandises diverses, les entrées sont en léger repli avec une diminution de 1,3 % à 552 954 t quand les sorties voient leur volume augmenter de 15,2 % à 274 627 t.
Dans ce trafic de marchandises diverses entrent notamment les conteneurs. La bonne nouvelle en 2014 vient de la bonne tenue de ce trafic en EVP. Avec 100 598 EVP, Nouméa enregistre une progression de 6,2 %. Mieux encore, les conteneurs pleins sont en hausse de 3,6 % à 59 660 EVP quand les vides progressent de 10,3 % à 40 938 EVP. Une répartition du trafic avec 60 % de pleins pour 40 % de vides. Un trafic qui demeure essentiellement tourné vers l’Europe puisque les conteneurs pleins représentent 39 % des boîtes pleines à 23 361 EVP. L’Asie prend la seconde position avec 19 845 EVP, soit 19 % du trafic de conteneurs pleins. Enfin, les échanges de Nouméa avec l’Océanie entrent pour 22 % du trafic des pleins.
Essentiellement du nickel
Une grande partie des trafics du port de Nouméa en particulier, et de l’île de Nouvelle Calédonie en général, est constituée de nickel, soit destiné à l’exportation directement depuis les sites, soit à l’usine de SLN (Société Le Nickel) de Doniambo. Le traitement de ce minerai sur l’usine de Doniambo s’est stabilisé en 2014 avec 3,2 Mt (− 0,3 %). En sortie de cette usine, la SLN exporte des mattes et du ferro-nickel. Un trafic qui a progressé en 2014 de 23,4 % à 204 304 t. Avec 5,4 Mt, le nickel destiné à l’exportation a progressé de 21 % en 2014. L’Australie reste la principale destination avec un flux de 2,01 Mt suivie par la Corée du Sud avec 1,68 Mt et le Japon avec 1,69 Mt. Trois sites miniers représentent 30 % des exportations et trafics intérieurs du nickel. Le premier est à Nakety, qui exporte 1,2 Mt, à l’export uniquement. Vient ensuite le site de Kouaoua dont le trafic total a été de 1,2 Mt. Ce trafic se répartit à hauteur de 707 332 t pour l’export et 527 774 t en trafic intérieur. Enfin, la troisième place revient au centre de Paagoumène avec un trafic total de 999 813 t. Essentiellement tournée vers l’export, puisque le site expédie 916 305 t vers l’étranger, une partie de la production part vers l’usine de Doniambo (83 508 t).
